Silane s’est fait dérobé son précieux appareil photo à la sortie de l’aéroport. Pas de bol : la pickpocket n’est autre qu’Irina, la femme d’un puissant homme d’affaire Russe et homme fort de la mafia locale auquel elle essaye d’échapper. Une attaque frontale ne donnera rien face à un tel homme. Sous l’impulsion des quelques alliées, Silane s’engage alors dans une attaque détournée. Irina est aussi la fille d’activistes Ukrainien renommés. La remettre sur le devant de la scène politique de son pays en la montrant comme la victime du système criminel Russe permettrait de déstabiliser son mari. Mais face à de tels enjeux, les joueurs sont aussi nombreux que déterminés…
Plus encore dans ce tome que le précédent, l’appareil photo aux propriétés miraculeuses n’occupe qu’une place minime dans le décor. Tout au plus a-t-on droit à quelques informations sur sa nature, qui contre toute attente pourrait être plus scientifique que fantastique. Mais celles-ci ne sont pour l’instant pas exploitées. Avant peut être un retour en force dans le tome 3 ?
En attendant, le réalisme cru du précédent volume laisse un peu la place au thriller d’espionnage-politique. Le rythme en est naturellement plus dynamique et orienté action. Les climax se multiplient comme des petits pains, comme il sied à un tome de milieu de série. Ce très léger virage est plutôt bien vu puisqu’il permet de maintenir l’attention du lecteur avec une efficacité redoutable. La constance du graphisme n’y est évidemment pas pour rien.
Il ne reste plus qu’un tome pour finaliser un cycle pour l’instant très agréable. Et espérer la petite pointe d’originalité qui lui manque pour l’instant mais qui justifierait pleinement l’investissement.