A la demande de son oncle, Child Kachoudas se retrouve à visionner des archives cinématographiques de 1910. Rien de passionnant, jusqu’à un petit détail troublant : le même oncle, qui n’était pas né en 1910, lui fait signe depuis ces vieilles images du passé.
Child embarque alors à bord du Vertov, un ancien sous-marin nucléaire, pour un voyage qui va le mener en 117 après J.-C.
Malgré leurs bonnes résolutions les deux hommes vont découvrir que visiter l’histoire n’est pas sans conséquence. Le moindre changement peut avoir des répercussions pouvant remettre en cause le fondement même de notre civilisation.
La parallèle Vertov tient à la fois du roman de SF sur le voyage dans le temps et à la fois du thriller. La structure même de l’intrigue joue sur cette ambiguïté : le héros n’apparait pas avant le chapitre 8 et le premier quart du livre.
Le résultat est très plaisant, la lecture se fait d’une traite. Le style est également agréable, l’auteur passe de la description effroyable d’un massacre barbare à une plaisanterie entre Child et son oncle pour alléger un peu l’atmosphère et ne pas plonger dans le thriller sombre et dur.
L’accessibilité est aussi au rendez-vous. Pas besoin d’être un féru du premier siècle après Jésus-Christ pour comprendre les événements et les conséquences de leurs modifications.
La conclusion est surprenante, presque risquée tellement elle frôle le ‘too much’ et pourtant elle s’inscrit parfaitement dans le parti pris de l’auteur.
Un bon titre, et comme souvent chez l’éditeur, une excellente préface de Gérard Klein.
Un deuxième volume est annoncé.