Le monde d’en bas, hors du temps
S’il est une chose qui comble de joie le maître des Enfers, c’est bien le fait d’arriver à corrompre une âme innocente. Il lui aura fallu beaucoup de persévérance dans le cas de Zora, beauté rousse trop imbue d’elle-même.
À l’instar de son homonyme, toute droit sorti de l’imagination de Kurt Held, Zora mène son monde à la baguette. Tout doit tourner autour de son nombril, qu’elle a d’une taille démesurée.
C’est que, pour exister, elle doit se sentir aimée, adulée. Petite fille modèle jusqu’à son adolescence, elle faisait alors la fierté de ses parents.
Reine de beauté à de nombreuses reprises, alors qu’elle n’est même pas pubère, ses sublimes yeux verts et sa longue chevelure rousse la propulsent sous les flashs des projecteurs.
Devenue jeune femme, sa plastique à damner un saint fait tourner bien des têtes. C’est à cette période que Satan commence à s’intéresser à elle. Sa force de volonté et son orgueil lui permettent de résister à la tentation.
Mais il en faut beaucoup plus pour tenir tête au Diable…
Il aura raison d’elle en prenant l’apparence d’un très bel Adonis dont elle tombera follement amoureuse, allant jusqu’à signer un acte qui la liera à lui pour l’éternité.
Il en fera une succube, un jouet pour le plaisir de tous ses suppôts.
De sa beauté, il ne restera que sa flamboyante chevelure. Pour tout vêtement un tatouage sur sa hanche et sa cuisse gauche, à l’effigie de son maître, signe de son appartenance aux forces du mal.
Merlinéa
(Illustration de Christian Lesourd)