Connaissez-vous le Canada, le Québec, et plus particulièrement la Région d’Estrie ?
Oui ? Magnifique, cette chronique vous invite à retrouver ces magnifiques Cantons-de-l’Est !
Non ? Quelle belle occasion de découvrir ces terres par-delà l’océan où vous attendent des auteurs de talent ?
À l’Est de l’Apocalypse, paru aux Éditions les Six brumes (Québec), est un collectif d’auteurs vivant ou ayant vécu en Estrie, justement. Ils se sont lancé le défi de montrer leur belle région d’une manière originale et attirante. Et, quoi de plus percutant que de situer leurs textes après l’apocalypse ?
Certes, la fin du monde, tout le monde connaît. Il y a eu assez de romans et d’œuvres de fiction pour nous en dépeindre les multiples facettes. Toutefois, À l’Est de l’Apocalypse a pris le parti de mettre avant tout en scène des « morceaux de vie », autrement dit, de suivre des hommes et des femmes dans leur nouvelle existence d’après la fin…
De fait, pas de zombis, pas de bestioles mutantes, pas d’invasion d’extraterrestres, rien de tout cela n’est présent dans ce recueil. Même le fantastique n’y existe qu’au sein d’une unique nouvelle, et se voit à peine esquissé dans une autre. Bref, vous l’aurez compris, de l’original sortant des sentiers battus !
Entrecoupées de six fragments qui maintiennent l’ambiance, sept nouvelles, rédigées par autant d’auteurs dont quatre femmes, glissent sur une centaine d’années après la catastrophe. L’occasion de découvrir le devenir de groupes et d’individus forcés de réapprendre à vivre dans ce nouvel univers.
Une apocalypse « gentille », d’ailleurs, puisque toute la technologie à disparue lorsque l’électricité a déserté la planète suite à une panne massive des appareils. Aussi, dans un monde où les ressources naturelles et le travail manuel redeviennent les seuls piliers de la civilisation, les habitants ont dû s’adapter pour survivre.
Les textes sont autant d’instantanés de ces communautés refusant d’abandonner la lutte et dont les membres sont bien décidés à maintenir en vie l’espèce humaine. Des joies, des peines, des réussites et des malheurs, un peu d’obscurantisme, quelques dangers naturels ou non, beaucoup d’espoirs, mais partout, partout, la vie dans son plus simple appareil.
Parler plus des différentes nouvelles et autres fragments courts serait préjudiciable au lecteur car cela lèverait trop de voiles en lui gâchant la surprise. Aussi, le meilleur conseil à retenir serait de ne pas hésiter à partir À l’Est de l’Apocalypse à la rencontre de ces auteurs Québécois si prestigieux.
La préface expliquant la genèse du projet relate que ce recueil a connu une très longue gestation de plus de dix années. Il en sort grandi et aussi finement ciselé qu’une pierre précieuse prête à être enchâssée dans votre bibliothèque. Alors, plongez dans cette aventure hors du commun, vous ne le regretterez pas !