Meine Freuden, connaissez-vous le concept, énoncé par le poète anglais Coleridge, de la « suspension consentie d’incrédulité » ? Bien sûr que vous êtes au fait, mais à tout hasard : il s’agit, pour le lecteur (ou le spectateur), de mettre de côté tout scepticisme, inconsciemment ou pas, afin d’accepter les péripéties les moins vraisemblables d’une œuvre de fiction. Gardant précieusement cette idée en tête, les quatre larrons teutons de Desterted Fear ont concocté pour leur dernière vidéo un petit scénario sympathique dans lequel trois jeunes campeuses adeptes des caresses saphiques (et se pavanant dans la forêt malgré une météo bien maussade) sont attaquées par quelques zombies à la morphologie plaisamment putride. Au gré de la course poursuite, les demoiselles, fuyant l’horrible menace, se retrouvent peu à peu débarrassées de leurs petits hauts sexy ou de leurs shorts, et c’est en sous-tif et petites culottes qu’elles trouvent refuge dans l’église abandonnée où Deserted Fear, devant des bancs de prière totalement vides, poussent la chansonnette… Personnellement, Coleridge ou pas, je ne trouve absolument rien à redire à ce scénario, d’autant plus exemplaire qu’il prévoit une belle conclusion gore où les musicos se servent de leurs instruments comme d’outils à perforer les zombies ! Second album du groupe, Kingdom Of Worms et Wrath On Your Wound sont à écouter dans l’album Kingdom Of Worms, en vente actuellement dans toutes les bonnes sacristies.