Ce n’est pas un jour comme les autres : nous sommes à Halloween ! Trois copines vont passer ensemble la soirée magique, mais une inquiétante présence masquée n’entend pas les laisser tranquilles… On devine, en découvrant son travail, que David Teixeira a maintes fois consacré son 31 octobre (et beaucoup d’autres nuits dans l’année) au visionnage des grands et petits classiques de l’horreur, notamment des slashers. Caméra au poing, le Bordelais est passé à l’action avec Girls Night, exercice de style pour lequel il joue à l’homme-orchestre en transformant son appartement en plateau de tournage et en assurant tous les postes-clés de la production. Cadre et montage sont très soignés, et l’ouvrage, malgré des moyens qu’on devine modestes, a valu à l’heureux néo-cinéaste des sélections et récompenses dans plusieurs festivals internationaux. De quoi trouver la motivation pour tourner un Girls Night 2 se déroulant un an jour pour jour après les horreurs du premier film. La seconde installation s’avère un peu moins tendue, on y retrouve des comédiens dont le jeu naturaliste est un brin déconcertant, et surtout « Bloody Mary » qui, elle, ne fume pas, ne parle pas mais joue avec adresse de ses ciseaux. La tenue noire de la tueuse démoniaque et son goût des armes blanches ne sont pas non plus sans rappeler les silhouettes meurtrières des gialli transalpins. L’auteur peut se vanter d’avoir façonné une séduisante créature de cauchemar. Le dyptique est à découvrir ci-dessous, suivi de la première bande annonce, brève mais fort intrigante, d’Ouroboros, le prochain bébé de David Teixeira…