Résumé :
A la tête d’une équipe d’aventuriers, composée de combattants et de magiciens, Adu s’attaque à la citadelle volante de Mortem, le dixième roi-démon.
Ils ne sont pas les premiers à tenter l’exploit, comme le prouvent, si besoin, les amas de cadavres et d’armes légendaires qu’ils découvrent avant d’être assaillis violemment par les monstrueux et gigantesques démons des surfaces qui défendent la forteresse.
Leur témérité ne fait aucun doute au regard du nombre de guerriers qui renoncent au combat et tentent désespérément de fuir pour rejoindre Aggira, la capitale où se sont repliés auparavant, tel Sire Norton, d’autres héros officiers, ces individus excellant dans l’art de la guerre et qualifiés pour combattre les adversaires non humains, qui ravagent le royaume depuis des décennies.
Parviendront-ils à mettre fin à l’invasion irrésistible et galopante des rois-démons ?
Notre avis :
Difficile d’en dire beaucoup plus, à propos de Twelve demon Kings, nouvelle série qui débarque en ce début d’année scolaire chez Pika édition, sans déflorer l’intrigue.
Si les éléments mis en place dans le prologue apparaissent d’un classicisme éculé pour les habitués du genre de la fantasy, le scénario de Shin Yamamoto se révèle au final, après quelque 70 pages, bien plus excitant et prometteur que ne le laissent paraître nos premières impressions de lecteurs, presque blasé de la présentation de cette apriori xième version de Donjons et dragons.
Dés le chapitre deux les cartes sont redistribuées et si Adu ne perd en rien son côté mystérieux et charismatique, on le regarde d’une bien autre façon (on a découvert son pragmatisme) en se demandant ce que la jeune Yomi tirera de cet antihéros par excellence, et on commence à s’interroger sur sa rencontre à venir avec Sire Norton, une fois arrivé à la capitale…
Il y a encore également (c’est presque sûr cette fois) bien d’autres personnages qui restent à découvrir, même si on ne peut s’empêcher de penser un peu à George R.R. Martin et à sa façon de tuer ses personnages avec une grande régularité dans Game of Thrones.
Le mangaka, connu pour avoir réalisé une série dérivée du jeu vidéo Monster Hunter (là aussi des dragons et des créatures hors norme qui bouleverse l’agencement des planches), inédite en France, tire véritablement son épingle du jeu quand bien même on avait pu juger la construction de ses premières pages, remplies de flashback, assez brouillonnes.
La vérité c’est que toute cette histoire de dark fantasy suit une trame où tout est inversé, ce qui la rend remarquable, si ce n’est totalement géniale !
Une ambiance sombre digne de séries épiques reconnues telles Berserk (Kentarô Miura), Claymore (Norihiro Yagi), même si le dessin adopte un style plus simple, avec beaucoup moins de différences de trames, car il s’agit d’un shonen ; ce que l’on regrette presque tant il y a du potentiel pour ce scénario!
On pense également à Ubel Blatt (Etorôji Shiono) : l’univers de Twelve Demon Kings, vous vous en rendrez compte, n’est pas exempt de technologie comme celui où évolue Koinzell : c’est là encore l’assurance de possibles rebondissements.
Une opposition entre magie et technologie, un bestiaire fantastique, associés en filigrane à une interrogation sur l’humanité, ce qui fait de nous des hommes.
Vous l’aurez compris, un premier tome qui emballe incontestablement, vivement le mois de novembre et la sortie du volume 2 de Twelve Demon Kings !