XXIIIe siècle. L’humanité a réussi à coloniser de nombreux mondes grâce à une civilisation extraterrestre pacifiste et bienveillante, les Atils, et à leurs technologies avancées. Mais bien des nefs spatiales parties en exploration juste avant ce premier contact extraterrestre restent introuvables. Perdus dans l’immensité du cosmos, ces vaisseaux sont devenus des proies autant qu’un enjeu pour nombre de contrebandiers en tous genres. C’est pour retrouver ces nefs des premiers colons que l’Agence forme ses unités d’élite parmi lesquelles Milla Aygon et son équipe se sont engagés…
Cette quatrième de couverture nous met immédiatement dans le contexte. En effet, même sans intervention extraterrestre plus avancée que nous, il faudra bien se décider un jour à faire fi de la technologie et se lancer vers les étoiles quitte à ce que les générations suivantes découvrent des moyens de voyager dans l’espace plus efficaces pour atteindre d’autres planètes.
Le scénariste n’est autre que Denis-Pierre Filippi déjà connu pour sa participation à de nombreux projets comme Le Voyage extraordinaire, Gargouilles ou des bandes dessinées historiques. Le dessin a été pris en charge par Vincenzo Cucca a qui on doit des séries comme Charismagic ou She-Hulk pour Marvel. Enfin les couleurs ont été confiées à Fabio Marinacci qui a su rendre avec ses tons sombres et sa maîtrise des ombrés toute la tension que porte cette œuvre.
En effet, nous découvrons Milla Aygon et son équipe alors qu’ils interviennent dans une nef déjà pillée par les écumeurs. Ils y réaniment Clarence, un colon dans sa capsule de survie. Lorsqu’ils veulent rejoindre le vaisseau principal avec leur navette, les écumeurs les prennent pour cible. Ils doivent alors fuir dans l’hyperespace et se retrouvent à cinq jours du vaisseau de l’Agence le plus proche. Ce n’est que le début de leurs aventures, d’autant qu’ils ne sont tus que cadets en attente de titularisation par l’Agence.
La mise en page est assez conventionnelle avec parfois des scènes spatiales en arrière-plan de pages entières. Les textes sont assez conséquents et cela pourrait parfois tourner au verbiage, mais l’univers de ce récit est riche et mérite d’importants travaux de contextualisation. Il n’y a pas vraiment de temps mort dans ces planches. Il est à craindre que tout soit déjà dit dans ce premier volume, aussi il faudra être attentif à la suite de cette série, notamment dans les volumes 2 et 3, prévus pour avril 2018 et janvier 2019.