Lloyd a réussi à nouer une relation avec Patsy Lee, la première victime du tueur « La Chanson Douce » à être restée en vie. Reste à exploiter cette relation et arriver à tirer de Patsy des pistes sérieuses que le FBI, jusqu’ici bredouille, puissent enfin exploiter.

Le précédent tome de Makabi, qui démarrait une nouvelle enquête, nous avait pris par surprise en revenant beaucoup plus sur l’histoire de Makabi que sur l’intrigue du cycle. Inutile de dire que ces éléments maintenant en place, l’histoire peut cette fois avancer à grand pas.

Pour l’occasion, la narration emprunte un procédé souvent vu à la télévision (une série comme Damages s’en est fait une véritable marque de fabrique) pour dynamiser le récit : les aller-retours par flashbacks entre présent et passé. Une situation présente inattendue et mystérieuse est progressivement éclairée par des retours en arrière. Parfaitement maîtrisée tant par le scénariste que le dessinateur – les changements de temporalités sont toujours clairement marqués pour le lecteur – elle donne à ce volet un rythme haletant dont il est difficile de décrocher.

Cette maîtrise devient encore plus évidente avec le recul, lorsque l’intrigue se révèle elle finalement moins originale que celle du premier cycle, presque banale, y compris dans sa chute qui coule quasiment de source. Cela ne veut en aucun cas dire que Makabi est décevant. Sa réalisation et ses personnages très attachants continuent d’en faire une grande série. Et font regretter qu’après avoir eu les 5 premiers tomes en quelques semaines, il faille maintenant attendre quelques mois pour dévorer la conclusion du second cycle !