Copyright FRIENDS GAMES – SOLEIL MANGA
Résumé :
Après que l’argent prévu pour leur voyage scolaire ait été dérobé dans le casier de Shiho Sawaragi, elle et quatre de ces camarades (trois garçons et deux filles) se retrouvent kidnappés et contraints de participer à un jeu où leur amitié est mise à rude épreuve.
L’un d’entre eux manifestement endetté les y a inscrits avec l’argent subtilisé. Ils doivent dés lors surmonter les épreuves qui leur sont proposés par Manabu, un maître de cérémonie sortit tout droit d’un dessin animé.
Les mystérieux maitres d’orchestre du dénommé « Friends Games » s’étonnent de l’attitude de Yûchi Katagari. En effet, le jeune garçon est parvenu à faire remporter le jeu du Kokkuri de façon remarquable à ses partenaires d’infortune du groupe C.
Mais avec le second jeu intitulé « le plateau des médisances » les choses se corsent. Des alliances se sont nouées, et l’harmonie du groupe est mise à rude épreuve avec la découverte de sentiments entre certains des participants.
La découverte d’un jury populaire, déterminant l’importance des secrets révélés, et le nombre de cases dont ils doivent avancer, démontre qu’une organisation de plus grand envergure tire les ficelles.
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Notre avis :
Le second tome de « Friends Games » (Tomodachi Game en VO) éditée chez Soleil Manga, dont la publication a débuté en novembre l’année dernière, est quelque peu décevant.
En effet plutôt que de continuer l’intrigue principale, pour laquelle l’intérêt a été très largement relancé avec les 120 premières pages, le recueil se voit plombé d’histoires bonus qui proposent pour la plus intéressante une version expurgée avec des personnages différents.
L’ensemble reste dans l’ambiance paranoïaque mise en place, il n’en reste pas moins qu’on apprécie moyennement l’interlude au moment où le suspens est prégnant dans le déroulement.
Une erreur à mon sens alors que, malgré une intrigue relativement classique en matière de seinen ces dernières années, « Friends Games » sortait son épingle du jeu en étant moins sanglant que les références du genre signé Yoshiki Tonogai (Doubt, Judge) ou bien encore le récent « Hunt – le jeu du loup-garou ».
Le scénario de Mikoto Yamaguchi présente l’avantage d’aborder des jeux méconnus en France, tel que le Kokkuri, issu de l’ère Meiji et associé à l’art divinatoire. L’histoire privilégie psychologie, calcul et réflexions intensives autant pour le lecteur, que pour les joueurs mis en scène, prenant à contrepied la surenchère d’action et d’hémoglobine que l’on trouve chez d’autres licences du même genre. Finalement moins abordables par un large public. Certes on trouve de-ci de-là des sous-entendus sexuels.
Ces nouveaux épisodes offrent également l’opportunité de découvrir les pensées d’un personnage que Yûichi qui était vraiment le héros du premier volet sur qui se centrait l’intérêt.
C’est d’autant moins inintéressant que ça ne sera pas sans incidence sur la suite.
Divers éléments laissent également à penser d’autres rebondissements à venir, notamment les « observateurs invisibles » et l’évocation d’autres groupes.
Des éléments qui amplifient le regret de devoir attendre le mois de mai pour le tome 3, afin de découvrir une suite qui aurait pu débuter dès maintenant.
Les règles modulables des différentes épreuves, énoncées par le bonhomme Manabu qui est néanmoins inquiétant, sont également un plus qui n’est pas sans rappeler les aménagements scénaristiques propres à la télé-réalité, ce que pourrait se révéler le Jeu de l’amitié (à la façon de Dead Tube, autre licence scénarisée par Mikoto Yamaguchi) à moins que la vérité soit ailleurs.
Le dessin de Yuki Sato (« Docteur Yokai ») est très agréable, soigné : les personnages sont largement favorisés par rapport aux trames de fond, et aux décors. C’est là où le manga pêche sans doute le plus, même s’il reste beau à l’œil. Les jaquettes de couvertures sont somptueuses et travaillées, elles mettent le travail de la mangaka en valeur.
En résumé, je ne saurais que vous conseiller de découvrir « Friends games », un seinen original et intelligent, publié chez Soleil manga et cela même si on reste après ce second album beaucoup trop sur notre faim.
A savoir qu’un projet d’adaptation en film est prévu.
On trépigne de découvrir la suite !
