Khimaira: Illustrations, sculptures, photographies et calligraphies, les visiteurs de votre blog (http://martinefa.over-blog.com/) y trouvent régulièrement de quoi apprécier les multiples cordes de votre arc. Pouvez-vous nous parler un peu plus de vous?
Martinefa: Et bien, j’ai commencé par des études spécialisées en métiers d’art, arts appliqués, puis arts graphiques, en ayant toujours l’ambition de travailler dans le domaine artistique. Éternelle rêveuse, toujours en quête d’harmonie, grande amoureuse de la Nature, être illustratrice, sculptrice, voire un peu photographe, me permet de m’épanouir professionnellement en restant fidèle à moi-même.
K: Qu’est-ce qui vous a conduit à papillonner ainsi, entre dessins d’illustrations, photographies, sculptures et calligraphies?
M: L’illustration a toujours été mon but premier, ce qui m’a amenée à choisir des études artistiques. Les différentes matières qui y étaient enseignées, exploitaient tous ces différents outils. J’ai donc appris très tôt à toucher à tout et j’ai par la suite conservé cette soif, cette curiosité, afin de toujours me perfectionner. Je suis venue aux volumes dans l’optique première de les prendre en photo et d’en faire des illustrations. J’ai ensuite été amenée à les exposer, ce qui m’a motivée à continuer dans ce domaine et d’arriver maintenant à la vente d’œuvres à des collectionneurs.
K: Un parcours à plein temps, non? Est-ce plutôt un «hobby» ou en vivez-vous?
M: Tout ceci est effectivement un parcours à plein temps, nous sommes loin du simple hobby et il m’arrive de répondre à des contrats au sein d’entreprises en tant que graphiste/sculpteur ou accessoiriste. Mais je reste dans la mesure du possible en freelance, ce qui me permet de travailler à n’importe qu’elle heure du jour ou de la nuit, que ce soit le week-end ou les jours fériés!
K: Créez-vous surtout à l’inspiration ou uniquement sur commande?
M: L’inspiration est constante, c’est le temps qui me manque. Quant aux commandes, je peux répondre à un très large panel d’exigences, mais si le client me laisse l’opportunité de créer plus que d’exécuter, ce sera un plus pour moi.
K: Quelles sont vos principales sources d’inspirations?
M: J’en ai énormément et je fonctionne un peu par périodes. Mais on retrouve avec constance les mythes, les légendes, la Nature, le rêve… Quand à la motivation, nombre d’artistes et collègues se trouvent être de véritables moteurs, ce qui inclue bien évidemment les musées (impossible de citer ici tous les peintres que je vénère…) les expositions et le domaine cinématographique avec Tim Burton, Charlie Chaplin et j’en passe.
K: Travaillez-vous plutôt avec des moyens classiques ou à l’aide d’outils informatiques?
M: J’ai fait quelques travaux purement numériques et j’avoue ne pas en être totalement satisfaite car ils me donnent une sensation de manque de matière et d’authenticité. De plus, il y a énormément d’artistes spécialisés dans ce domaine, très compétents et ce, de plus en plus jeunes. Je préfère privilégier les outils traditionnels, quitte à remanier ou perfectionner sous Photoshop©. Je garde une certaine discipline afin que la base traditionnelle se suffise à elle-même, limitant ainsi au maximum l’intervention du numérique. Mais pour des raisons de rapidité d’exécution ou d’exigences professionnelles, l’ordinateur reste un outil remarquable.
K: Combien de temps, en moyenne, passez-vous sur une création?
M: Cela dépend de la technique, ça peut partir de quelques minutes lorsqu’il s’agit d’une encre, à trois semaines lorsqu’il s’agit d’un volume élaboré.
K: Quels sont vos projets à plus ou moins longs termes? Avez-vous des publications prévues, des salons, etc.?
M: Je commence à exploiter une nouvelle technique, picturale cette fois, qui est la peinture à l’huile. Mes proches m’y poussent depuis longtemps et j’ai hâte de renouer avec les outils traditionnels, m’éloigner du numérique. L’acrylique ne m’a pas permis d’obtenir des effets recherchés en peinture, l’huile me permettra peut-être d’assouvir des aspirations longtemps mises à part. En parallèle, j’ai le projet d’un troisième ouvrage qui évolue à son rythme. Mais tout ceci reprendra son cours à la fin de mon congé maternité!
K: Quelle est la question que l’on ne vous a jamais posée à votre grand désarroi?
M: «Monsieur Tim Burton souhaiterait avoir votre avis sur son prochain film d’animation, seriez-vous libre à déjeuner?» 😉
K: Un dernier petit mot pour nos lecteurs?
M: Un grand merci pour votre intérêt et continuez à rêver!
Si les talents de Martinefa vous intéressent, n’hésitez pas à vous rendre sur son site superbement illustré: http://www.martinefa.fr/