« Science-fiction » et « française » ne se retrouvent pas souvent dans le même groupe nominal, alors on ne boude pas son plaisir en découvrant Lost Memories 2.0. Malgré son titre in English, le film de 15 minutes est signé d’un cinéaste bien de chez nous, François Ferracci, qui a beaucoup à dire — et surtout à redire — sur l’omniprésence dans nos vies des technologies numériques. Le héros cherche un sens à son existence après que sa fiancée l’a quitté, lassée de le voir prisonnier volontaire des applis et autres gadgets virtuels. Un métrage qui accorde peut-être un peu trop d’importance à la narration, au détriment de l’action, mais qui s’avère d’une dynamique visuelle impressionnante (et due, paradoxe, au recours intensif à l’outil numérique). Très belle bande originale, également, signée du compositeur Alexandre Fortuit.