Troisième tome d’une série. Oscar Pill : le secret des Eternels. Et oui déjà la troisième fois que vous allez retrouver Oscar, (j’ai failli écrire Eli …). Et dès les premières pages vous allez vous trouver propulsé dans un univers à la fois familier et nouveau. Et oui nouveau ! Mais d’abord les aventures : Oscar donc, sa sœurs Violette, leur mère Célia et son (comment dit-on en français poli ?) « boulet » de petit ami. Leurs camarades, Valentine et Lawrence les deux inséparables habitants des univers intérieurs, toujours aussi fringuant et agités ; et ceux du monde réel, les frères Jeremy et Barth O’Maley, Ayden Spencer, Iris le tyran… et bien évidemment Moss et la belle Tilla !
Parce que des aventures il y en a ! Que les âmes sensibles s’abstiennent. Tout commence avec le Grand Maître de l’Ordre Winston Brave dans un endroit pour le moins inattendu à la rencontre de Médicus importants, partis pour mettre en sureté les Piliers de l’ordre. Car on le sent dès le départ du roman, la guerre avec les Pathologus est imminente. La suite va à trois cent à l’heure. Les chapitres se suivent et ne se ressemblent pas. Les Pathologus en action avec Auric Lustokov … ; le Grand Concours d’Elite organisé tous les dix ans et auquel Pleasantville et nos amis vont participer vous vous en doutez ; la suite de la formation des jeunes Médicus avec la recherche du troisième trophée sous la houlette d’Anna-Maria Lumpini… C’est en Embrye (Embrye-Ile pour les garçons et Embrye-Ailes pour les filles) haut lieu stratégique du corps humain s’il en est que nos jeunes amis vont atterrir. Haut lieu puisqu’il s’agit des organes de la reproduction humaine. Alors là, il faut bien avouer qu’Eli Anderson s’est déchainé, vous n’allez pas être déçu et franchement cela en vaut le détour. Mais je raconte, je raconte… vous n’espérez pas non plus que je vous fasse un résumé complet ? Pas question.
Juste vous dire que ce nouvel opus est fantastique. Il est toujours risqué de s’enfoncer dans une série, quand on aime les tomes précédents, il y a toujours un risque d’essoufflement, de perte de rythme. J’avais, je l’avoue un peu peur de la tournure des évènements. Eli Anderson saurait-il poursuivre mais nous étonner encore ? Pari réussi ! Quelque chose a changé, le style a évolué, s’est durci, le rythme est mieux maîtrisé (et les premiers étaient déjà très bons alors…) plus soutenu. Le héros, les héros sont en train de grandir, ce qui donne peut-être davantage de liberté à son auteur. Et ce tome trois est un feu d’artifice : découverte, bonheurs et malheurs, du sentiment amoureux ; changements du corps, découverte de la sexualité de manière particulièrement étonnante et jouissive (oui je l’ai dit) : les passages en Embrye sont un régal d’humour et de délire absolument irrésistibles. Luttes internes entre les Médicus, danger des Pathologus, découvertes et surprises dans la vie, la famille d’Oscar…
Vous l’aurez compris, Eli Anderson, réussit de nouveau à nous entrainer avec lui dans un tome foisonnant allant des aventures magiques dans le corps humain ; de la lutte entre les Médicus et leurs ennemis héréditaires les Pathologus ; des secrets de Cumides Circle à ceux des membres de la communauté ; des aventures amoureuses de nos héros adolescents en prise avec les affres de l’amour ; et puis si vous sortez de ce livre sans avoir une folle envie de partir pour Paris et de tout visiter, flâner dans les rues, redécouvrir les monuments, visiter les Musées (pas certain que les claustrophobes reprennent un jour l’ascenseur de la Tour Eiffel…) c’est que vous êtes d’abominables casaniers.
Trop de choses à raconter, trop d’envies à partager avec vous pour ce Secret des Eternels qui est une vraie réussite, qu’on ne referme qu’avec un pincement au cœur (d’autant que l’éditeur ne nous a toujours pas communiqué la date de la suite) et qui reste longtemps en tête avec l’envie d’y replonger et de relire certains passages…
J’avais beaucoup aimé les deux premiers, ce troisième tome est une pleine réussite qui sait faire évoluer et renouveler les aventures tout en nous maintenant dans un univers familier. A découvrir sans faute et merci et bravo au papa d’Oscar : Eli Anderson.
Les chroniques des précédents sont à portée de clic !
le tome I : la Révélation des Médicus
Le tome II : les deux Royaumes