Soledad Bravi dont on connaît le don et le talent pour l’irrévérence, s’en est pris avec bonheur à l’Iliade et à l’Odyssée. Chaque page est composée de vignettes qui sont numérotés (impossible de se perdre) avec un petit commentaire donnant le ton, l’humeur du personnage, pourquoi cela ne va pas … Du coup vous souveniez vous pourquoi Eris la déesse de la discorde avait piqué sa crise et semé une belle pagaille ? Ne répondez surtout pas, on ne sait jamais !
La pomme de la discorde (il faudra un jour nous expliquer pourquoi ce pauvre fruit s’en prend plein la pomme et joue les méchants dans toutes les histoires depuis la création) étant lancée L’Iliade puis l’Odyssée pouvait commencer. Et notre auteure surdouée et maligne comme tout de nous emporter en 168 bulles, illustration et texte compris (pas une de plus ou de moins) vers la fin de l’histoire.
C’est drôle, irrévérencieux, le vocabulaire familier parfois et tout pour passer un très bon moment. Les plus jeunes se prendront du coup au jeu et les plus vieux eux se gondoleront volontiers face aux libertés de langage et à l’insolence de l’auteur qui nous raconte à sa façon cette histoire qui fait partie de notre Histoire à tous. Formidablement réussi, à découvrir et partager par petits et grands