La Terre, futur proche.
À force de mépris, l’humanité a provoqué l’Échec. La technologie a régressé. La Nature a grandement souffert. L’air et le sol sont si pollués que les gens vivent confinés, mal nourris.
De leur côté du monde, les fées s’interrogent. Faut-il agir pour sauver ce qui peut l’être, ou doit-on achever de purger la planète de ceux qui l’ont défigurée ?
Follette plaide en faveur des ingénieurs, des rêveurs et des artistes – surtout son cher Julian, dont les rimes et les récits lui ont permis de subsister.
Mais seule une très ancienne divinité, défigée après cinq mille ans, a vraiment le pouvoir de trancher la question.
Quel intriguant ouvrage que ce livre mosaïque où plusieurs histoires se mêlent pour ne former qu’un tout. Une féerie apocalyptique douce-amère qui mélange fin du monde et retour des divinités d’antan. S’il fallait lire un roman en ce moment, c’est bien celui-ci!
Car Nathalie Dau transporte ses lecteurs dans un monde merveilleux où les fées y tiennent une place importante. Et grâce à son incroyable plume, fluide et poétique, il est impossible de lâcher l’ouvrage. Chaque conte est introduit par un poème aux mots toujours bien choisis. Chacun y trouvera son compte entre féerie, anticipation ou encore fable pour se rapprocher parfois de la fantasy avec Babillante Babiole. Chacun aura forcément un coup de coeur pour l’une de ses histoires toujours sur un fil entre rêverie et émotion. Pour moi ce sera Les Dames Blanches, un conte cruel sur la violence des hommes.
La fin du roman est ouverte permettant un certain optimiste dans cet univers sombre et délabré proposé par l’auteur. Mais il semblerait qu’il y ait encore du chemin à faire pour redonner à la Terre toutes ses couleurs…
180 pages semblent bien courtes tant (on ne le redira pas assez!) la plume de l’auteur est un délice. Le vocabulaire et les tournures de phrases sont soignés; maniés comme une baguette magique pour venir saupoudrer les histoires de sensations fortes, nous faisant profondément réfléchir pendant la lecture. Nous ne sommes pas dans un roman de consommation, mais bien dans un ouvrage digne descendant d’un conte.
CONCLUSION
En revenir aux Fées est un roman à posséder dans toute bibliothèque respectable, mais surtout respectant les Fées…