Thomas Goodwill est un homme aux multiples vies. Son enfance est bercée par la fureur des combats à bord des navires pirates. Ensuite il disparait pendant dix ans, se retrouve sur une plage sans aucun souvenir. Il sera pris en charge par un Dorchester, un savant qui lui apprendra à connaitre les dragons. Quand son mentor est emprisonné et torturé par l’Empereur des Amériques, Thomas retourne à la piraterie avec le but de s’enrichir, et trouver le moyen de tuer son ennemi.
Son chemin croise celui de Mary Wickford, sa mémoire lui revient, sa vie bascule encore une fois. Prisonnier de l’Inquisition, fuyard, vagabond, capitaine, il sera tour à tour tout cela, mais qui est-il vraiment au fond de lui ?
A la fois une suite et un miroir, « Le Maitre des Dragons » reprend l’histoire de « La Malédiction d’Old Haven » telle qu’elle est vécu par Thomas Goodwill. Sa vie est très loin de celle de Mary Wickford, héroïne du premier roman. Ici place à l’aventure et à l’action, sur fond d’introspection et d’ambiance plus sombre.
Mary est une femme de bien, Thomas est un personnage plus trouble, capable de trahison, de mensonge, d’abandon. Le résultat est encore meilleur, puisque l’âme du héros est aussi inconstante que l’époque. L’espoir et la résignation alternent en permanence.
Le style de Fabrice Colin fait mouche tout comme dans le premier titre. La lecture est fluide, l’envie de connaître le passé de Thomas donne envie de toujours attaquer le chapitre suivant.
Le fait de connaitre la chute de l’intrigue n’enlève rien, au contraire c’est un plaisir nouveau de redécouvrir l’histoire à travers les yeux d’un autre intervenant.