Résumé :

N’en déplaise aux autres ressortissants du royaume de cœur, Alice a trouvé refuge dans la tour de Julius Monrey, aidant l’horloger dans la tache qu’il s’est assigné: réparer les montres qui sont en réalité les cœurs des habitants de Wonderland!

Peter White multiplie les tentatives de séduction, n’hésitant pas à reprendre sa forme de rongeur à longues oreilles, pour la voir emménager dans le château de la reine Vivaldi.
Cette dernière met tout en œuvre également pour garder le plus longtemps possible la cadette des Lidell qui suspend ces exécutions arbitraires!

Blood Dupré lui-même semble avoir succombé aux charmes de l’étrangère qui si elle s’adapte à ce monde onirique n’en oublie pas pour autant d’où elle vient et espère toujours revenir chez elle!
 

Dans l’ombre, Nightmare veille…

 

Notre avis:

 

Après un tome deux et quelques épisodes un peu moins rythmés, les événements se précipitent autour d’Alice qui se révèle toujours interloquée par les raisonnements qu’adoptent les habitants du royaume de cœur.
L’héroïne a, par ailleurs, bien du mal à faire face à l’engouement dont elle est à l’origine et qui suscite des éclats de plus en plus violents!
On regrette que cet aspect de l’histoire soit mise aussi souvent en avant à défaut d’autres développements.

De son propre aveu, Soumei Hishimo s’écarte du synopsis du jeu vidéo réalisé auparavant (2007). L’occasion de développer les relations entre les personnages, dont le nombre important se révèle difficile à gérer par moment.
Tant bien que mal, le scénario essaye d’équilibrer les rôles de chacun.
Un procédé qui mine quelque peu le développement de l’intrigue, même s’il assure des scènes délicieusement drôles mettant en avant par exemple Boris ou bien les "Bloody twins".

Les graphismes conservent toute leur fraîcheur, malgré la ressemblance malvenue d’un certain nombre de personnages importants: on s’y perd parfois entre Julius et le Chapelier Blood! Les personnages féminins peu nombreux ne subissent pas la même critique.

Alice au royaume de coeur reste dans la veine de l’œuvre de Lewis Caroll (Charles Ludwige Dodgson de son vrai nom) dont s’inspire ce manga, estampillé romance.
On prend beaucoup de plaisir à arpenter ce monde décalé et disjoncté ampli de non sens, où on s’entretue "pour jouer" avec une insouciance et une naïveté joviales.

De nombreuses révélations sont encore à venir, et on attend qu’Alice soit un peu plus active pour trouver le chemin du retour!