Le royaume de Francia veut bannir la magie et les alchimistes. L’inquisition utilise tous les prétextes pour exterminer quiconque ne suit pas la voie des saints. L’anéantissement des derniers mages du pays va laisser un apprenti et une jeune orpheline comme seuls témoins.
Rieuk va choisir la voie des sorciers, et son pouvoir va en faire un ennemi majeur des Franciens.
Klervie va être recueillie par les sœurs, devenir une grande chanteuse et cherchera à assouvir sa vengeance.
Pendant ce temps la Francia porte le combat au cœur même du lieu le plus sacré des mages.
Ce roman se passe avant le cycle des « Larmes d’Artamon » du même auteur, et permet de découvrir le reste du monde. La majorité de l’action se situe dans le royaume de Francia.
C’est une très belle histoire qui se déroule sur plus de dix années, laissant le temps aux personnages et à l’intrigue d’évoluer, de prendre de l’épaisseur.
La musique tient une place importante, mais sans jamais occuper le premier plan et gêner la lecture, tout comme une bonne musique accompagne un film au cinéma.
Le style particulier de Sarah Ash est présent, pas de longue description de voyages à cheval dans les plaines désolées, un personnage parle de voyage et la phrase suivante nous le montre à destination. Cela peut surprendre, mais permet surtout de conserver les plus de 600 pages pour l’histoire et les caractères des personnages. Ceux-ci sont loin des standards de la fantasy. La gentille Klervie ment à ses meilleures amies, Rieuk tuera des innocents par amour, et un noir dirigeant pleure son fils comme n’importe quel père.
Un excellent roman plein de beauté.