« Et si l’Expérience ultime n’était pas seulement un jeu vidéo mais un moyen de remonter le temps ? » : c’est ainsi que début la quatrième de couverture, c’est ce qu’ont découvert Eric, Thierry, Andreas, Gilles… dans les tomes précédents, plongés dans l’Histoire, confrontés aux pires cauchemars du XXème siècle. Andreas a refait surface dans le tome précédent, mais dans le jeu, dans la France de l’Occupation, et vous vous doutez dans quel camp vu ses penchants politiques. Eric et Thierry sont désormais hors jeu, Gilles le frère d’Eric sait désormais qu’il est leur seul chance de l’arrêter. Pourtant le destin va en décider autrement.
Toujours aussi puissant, fort, ce dernier tome nous entraine entre l’Histoire et la réalité. Gilles, son métier de reporter de guerre, ceux dont l’histoire se développe : Nita Salaun la mère d’Andreas, Khaled, ses parents et son père notamment qui mène l’enquête, ses cousins… L’auteur fait le lien entre les courants politiques du XXème et notre société d’aujourd’hui, il dénonce ces réseaux fascistes qui gangrènent la société et tentent de faire ressurgir d’une manière plus ou moins acceptable leurs idées, leur vision de la société.
Difficile de raconter, les histoires qui se croisent, les destins brisés, les révélations qui émaillent ce dernier tome. Juste vous dire que ce tome est impossible à lâcher, impossible de ne pas vibrer, s’indigner, sourire, souffrir avec les personnages. Notre cœur cogne, saigne, s’emballe et notre cerveau est sans cesse en ébullition. Politique, engagé, vibrant plaidoyer pour la démocratie, le respect et l’intelligence, ce dernier tome tient toutes ses promesses et on le referme exsangue vivant et éveillé.
Une trilogie marquante, qui donne à lire aux ados et à tous ceux qui se passionneront pour cette trilogie, autre chose que ce que peut parfois nous proposer la production ambiante. Sous son prétexte de jeu vidéo, elle est ancrée dans le monde, la vraie vie et nous confronte à la réalité. Indispensable pour grandir, salutaire !