Lorsque l’on s’intéresse au film Le cas 39 (Case 39) distribué par la major américaine Paramount Picture, On s’interroge sur le pourquoi d’une sortie directement en DVD d’un long métrage avec Renée Zellweger, actrice oscarisée et remarquée dans Chicago et les deux volets contant les aventures de Bridget Jones. On sait pertinemment que la production mondiale – et principalement américaine – est telle que tous les films ne peuvent bénéficier d’une sortie dans les salles obscures sur le sol français. Si en plus, cette œuvre est un film de genre, c’est encore plus compliqué.

Le propos semble, pourtant, plus qu’attrayant :
Emily Jenkins (Renée Zellweger) est assistante sociale. Elle pense avoir tout vu parmi les situations familiales les pires… jusqu’à ce qu’elle ait entre ses mains un dossier bien mystérieux, celui d’une enfant de 10 ans, Lilith Sullivan. L’assistante sociale est convaincue que Lilith est maltraitée par sa famille, ce qui sera vite confirmé quand les parents essayeront de tuer leur unique fille. Emily parvient à arracher la jeune fille à son foyer et décide de la garder avec elle en attendant une bonne famille d’accueil. Mais elle ne tardera pas à découvrir que Lilith n’est pas si innocente qu’elle le pensait et que les apparences sont le plus souvent trompeuses.

Parti de là, on ne peut s’empêcher de penser aux films du genre qui l’ont précédé au cinéma comme La Malédiction (The Omen) de Richard Donner (1976) et son remake sorti en 2006. Mais le moins que l’on puisse dire c’est que Le cas 39 est loin de leur arriver à la cheville. Avec son côté thriller horrifique clairement annoncé, on s’attend à un scénario bien ficelé et des rebondissements en cascade, mais on reste un peu sur sa faim…

Si ce long métrage d’une heure quarante cinq arbore une bonne facture esthétique avec, notamment, des effets spéciaux de grande qualité au niveau de l’ambiance générale, du maquillage et surtout dans la conception de certaines scènes, le scénario copie grossièrement la trame principale du film de Donner. On n’est que peu surpris par cette histoire qui accumule les symboles éculés du genre (on se doute dès les premières minutes qu’une jeune fille aux cheveux et au regard noirs et prénommée Lilith est le pire monstre qui soit). On est également très loin des considérations socio-politico-religieuses dont jouissait Damien Thorn 31 ans auparavant, rendant le film un brin superficiel.

Le tout manque également cruellement de rythme et le jeu plus que médiocre de Zellweger n’arrange pas les choses. Seule Jodelle Ferland, qui interprète la jeune fille démoniaque, tire son épingle du jeu avec le personnage de la fillette qui joue un caractère adulte dans un corps d’enfant. On regrettera d’ailleurs la sortie tardive du film en France (le film a été produit en 2007 outre-Atlantique) ce qui relègue Lilith au second plan (difficile de passer après Esther).

Cette édition DVD qui sort en France le 6 juillet 2010 est émaillée d’une kyrielle de bonus :

– Le dossier “démon” : Les secrets du Cas 39 (8 min) > Il s’agit d’un making of.
– Un maximum de frissons (4 min) > Incursion dans l’art du maquillage avec l’exemple du personnage de Margaret Sullivan.

Le reste des bonus n’a pas pu être testé, le support DVD reçu étant défectueux :
– Un essaim de frelons
– Jouer avec le feu
– 18 Scènes Inédites (dont une fin alternative)

Le film chapitré est au format 2.35:1

Langues : français, anglais
Sous-titres : français, anglais, néerlandais

 


Le Cas 39 – Bande-Annonce !