Merlin est gravement blessé; la balle qui l’a touchée s’enfonce inexorablement. Nigel est prêt à sacrifier un souhait pour le sauver, mais chaque voeux qu’il prononce a sa contrepartie. Solution de secours: se rendre au coeur même du MI-10 pour subtiliser le sang de dragon, seul capable de sauver Merlin. Nigel va-t-il assumer son statut de Djinn, avec tous ce que cela implique comme conséquences tant positives que négatives? Une seule certitude: quelque soit son choix, les rapports entre le MI-10 et les féériques en seront définitivement changés…
Et voilà déjà quatre tomes et un cycle complet pour cette série d’Urban Fantasy ! Ce cycle se termine par un feu d’artifice d’action et rebondissements qui font vite oublier le vilain deus ex machina sur lequel s’ouvre ce tome. Les enjeux montent au fur et à mesure que le nombre et la complexité des protagonistes augmentent, grâce entre autre aux talents de dialoguiste évident de Latour.
Mais être un bon dialoguiste, n’en déplaise à certains spécialistes du genre comme l’américain Brian Michael Bendis, c’est aussi savoir quand ne pas en abuser, ce que maitrise aussi parfaitement le scénariste de Wisher. L’histoire reste ainsi rythmée tout du long et laisse les talents de narrateur de De Vita s’exprimer.
Le trait de ce dernier reste hélas toujours un peu baveux, une caractéristique qui empire même encore un peu ici, comme si le rythme de parution soutenu de la série – moins d’un an depuis le tome 3 tout de même – avait eu raison de sa précision.
Sans grande surprise, « fin de cycle » ne signifie pas vraiment que ces quatre tomes soient autonomes et de nombreuses intrigues sont laissées en suspend. Mais pour une fois, cette notion ne semble pas ici totalement usurpée dans la mesure où ce tome marque clairement un tournant important dans l’univers de la série, dont on attend du coup impatiemment la suite !