Au commencement était Io qui créa les dragons à son image. Puis vint le temps des affrontements et de la séparation. Io, littéralement coupé en deux par son ennemi, donna naissance à deux divinités, Bahamut et Tiamat. Les dragons métalliques, associés à la justice, suivirent Bahamut, tandis que les chromatiques, maléfiques, préférèrent Tiamat.
C’est à ces derniers qu’est consacré ce premier Draconomicon. Avec 250 pages au compteur, il fait le tour du sujet en long, en large, et en travers, de leur description anatomique détaillée jusqu’à un complément au bestiaire, en passant par des idées d’aventures, la gestion de leur trésor ou encore la description du repère de quelques uns d’entre eux.
Un tel luxe de précision laissera évidement à un sentiment de remplissage plus ou moins fort selon les lecteurs. Il faut dire que le supplément navigue entre plusieurs eaux : l’utile mais peu original (les antres de Dragons), le remplissage pur et dur (la description de chaque espèce chromatique), l’anecdotique mais qui peut être amusant à mettre en scène (certaines particularités physiologiques : saviez vous par exemple que le souffle des Dragons ne vient pas de leurs poumons mais de leur estomac ?) ou encore le pratique.
Cette dernière catégorie est heureusement la plus fournie. Elle comprend un joli complément au bestiaire (trois nouvelles variantes de chromatiques, des versions dragonnets et surtout des créatures souvent associées aux Dragons comme leurs sbires), ainsi que de nombreuses idées d’aventure et même des trames de campagne complète.
Certains détails seront certes trop précis pour la plupart des groupes de joueurs et le supplément aurait peut être pu faire quelques dizaines de pages de moins. Mais dès lors que les Dragons occupent une place importante dans votre campagne (ce qui ne serait pas surprenant dans un jeu qui s’appelle Dongeons & Dragons !), le Draconomicon fera un compagnon peut être pas indispensable, mais en tout cas bien pratique.