Le USS Nebraska, sous-marin d’un nouveau genre, est en mission. Mais alors qu’il s’approche de son objectif, les instruments de bords se trouvent faussés et le bâtiment dérive mystérieusement de son cap. A l’arrivée, une drôle de surprise : l’épave d’un sous-marin russe des années 50 à une profondeur que les technologies de l’époque ne permettaient pas d’atteindre. Le capitaine ordonne une plongée pour fouiller l’épave avant de reprendre leur mission initiale. Mais ce petit interlude pourrait bien durer plus longtemps que prévu…
Le deuxième tome, sur les cinq prévus, de ce remake de Sanctuaire ne se sera pas fait attendre. Et c’est tant mieux, vu le talent des auteurs à retrouver l’ambiance oppressante de la série d’origine tout en déployant sa propre mythologie autour de la même trame scénaristique.
Etonnamment, ces éléments, essentiellement un ensemble de personnages aux histoires complexes et pleines de secrets (une journaliste fouineuse, une ex-star qui se cache…), ne sont que peu exploités dans ce second tome, dont les enjeux narratifs tournent avant tout autour du sous-marin russe. Il faut dire que celui-ci révèle des secrets que les officiers de bord ne peuvent pas ignorer, les poussant à faire une courte pause dans leur mission…
… mission que le USS Nebraska ne va évidemment par arriver à reprendre normalement, conclusion sans surprise de ce volume même pour les lecteurs ne connaissant pas le Sanctuaire original. C’est justement sur cette absence de surprise que le scénario base intelligemment tout son rythme. L’ambiance devient de plus en plus tendue et alors que les personnages sont progressivement plongés vers leur inéluctable destin, l’angoisse pousserait presque le lecteur à leur hurler de fuir dès maintenant. En vain : il faudra refermer ce tome 2 le cœur battant de n’avoir pu infléchir le cours des événements, mais avec le ferme sentiment que ce remake est décidément bien réussi.