La Croisade sur Hiérus Halem a changé de main. La Chrétienté s’est choisie un nouveau champion en la personne du Maîtres des Machines. Le Sultan peut tout arrêter en libérant le coeur de X3, enfermé dans un tombeau et objectif spirituel de la Croisade. Mais son propre coeur ne bat plus que pour une belle Chrétienne. Quand à Gauthier de Flandres, qui vient d’affronter le Aa, il n’est plus certain qu’il faille soutenir la Croisade…
Dufaux possède une capacité étonnante à construire des histoires complexes et à plusieurs niveaux de lecture, tout en conservant une narration fluide et sans esbroufe inutile. Croisade en est un bon exemple, comme le confirme ce quatrième tome qui clôture un premier cycle.
L’histoire avance ici beaucoup plus rapidement que dans le tome 3. Gauthier ayant été largement au centre de ce dernier, il laisse cette fois la place aux autres acteurs de l’histoire, le Sultan en particulier. Pour autant, ce tome 4 ne clôture pas tant d’intrigues que ça et cette fin de cycle appelle largement une suite.
Notons aussi que malgré une sortie très rapprochée avec le volume précédent, la prestation de Philippe Xavier est une nouvelle fois impressionnante. Il faut dire qu’il est bien aide dans sa tâche par une colorisation impeccable. Seule la désormais traditionnelle frise dépliable, qui dresse une planche de quatre page de large, s’avère ici très sous exploité et tient plus du gadget qu’autre chose.
Ce défaut n’est rien face à sa capacité à traiter la matière à rendre toute la symbolique du combat entre l’ancien et le moderne. Un aspect essentiel de l’histoire qui trouve sont apothéose dans la conclusion de ce tome 14, grandiose de décadence et qui ne peut que scotcher le lecteur, qui restera au final sur cette impression de réussite indéniable !