Forces de la Nature est le quatrième supplément d’une série offrant de nouvelles options de création de personnages. Après les classes martiales, divines et arcaniques, c’est donc au tour des classes primales de profiter d’un lot de nouveautés. Ces classes ont été introduites avec la source de pouvoir primal dans le Manuel des Joueurs 2. Ce dernier est donc indispensable pour profiter de Forces de la Nature, contrairement aux autres suppléments de la série qui s’adressait aussi à des classes du premier Manuel des Joueurs.
Le constat est cependant toujours un peu le même avec ce type d’ouvrage. De part leur nature fourre-tout, on y trouve un mélange de bon et de moins bon à proportion plus ou moins équilibré. Le barbare fils du tonnerre avec des pouvoirs consistant surtout pousser des cries – assez terrifiant pour arrêter des adversaires, si si ! – constitue le bas du panier. Le Shaman de l’Aigle est plus intéressant, sa capacité à guider les attaques alliées allant de pair avec la vision du champ de bataille que lui procure son totem. Mais c’est le Druide qui bénéficie des meilleurs ajouts, avec le Druide des Nuées, aux pouvoirs non pas liés à un animal mais à une multitude – nuées de rats, de chauves-souris… – et avec le Druide invocateur. Celui-ci n’est pas une option de création à part entière, mais consiste à venir piocher dans ses pouvoirs liés à l’invocation à la place de ceux des autres options, plutôt liées à la transformation.
C’est cependant une nouveauté de ce supplément qui mérite le plus le détour. Chaque classe s’est en effet enrichie de deux à trois pages détaillant diverses possibilités pour détailler le background de son personnage. Ces pages s’ajoutent aux encadrés qui parcours toujours l’ouvrage, et à un dernier chapitre comprenant une large part sur les cultes primaux et sur les esprits. Une vingtaine d’esprit majeur sont d’ailleurs décrits, donnant même des liens avec les pouvoirs, dans cette volonté de lier règles et univers qui semblent animer la gamme depuis quelques suppléments (voir notre critique du Guide du Maitre 2). Il n’en fallait pas plus pour faire de Forces de la Nature un bon cru !