Dans une sorte de Moyen-Âge fantasmagorique, Martin erre entre le monde des vivants et celui des morts. Pendu pour avoir tué son père à coups de hache et avoir donné ses restes aux cochons, il est renvoyé sur terre pour élucider si son cas était pendable ou non. Lui ne se souvient de rien…
Recueilli par une vieille sorcière aux mœurs décousues et passablement lubriques, il parvient à s’échapper… Mais ce n’est que la première d’une série de rencontres plus effrayantes les unes que les autres, mêlant fantômes, mercenaires, pèlerins, Belzébuth et autres créatures infernales.
Au fil du récit, Martin va vivre une sorte de psychanalyse sauvage, mais aussi finir par découvrir les causes de son acte…
Une épopée haute en couleurs, pleine de monstres, de sexe, de personnages légendaires, portée par un dessin qui tient parfois de l’enluminure.
Graphiquement on nage en pleine folie. Le trait vif d’Yvan Taillefer marque d’entré de jeu. Chaque vignette est consciencieusement travaillée, la mise en scène, les cadrages et la mise en couleur forme un tout qui vous foudroie sur place.
Quand au scenario de Yohan Radomski, c’est une satire moyenâgeuse complètement déjanté. Un vrai régal.
Au final, dans sa catégorie, on a certainement la meilleure BD de l’année 2013. Gros coup de cœur.