Lise, Andréa, Charlotte, Myriam et Julien sont cinq adolescents qui se sont rencontrés pendant les vacances d’été. Alors qu’ils entendent tous le son d’une étrange mélodie, ils sont transportés dans un monde bien singulier et qui ressemblerait à notre XVIIIe siècle. C’est alors qu’une aventure folle commence, loin des repères. Le premier élément qui fascine chez la jeune Pauline Bock est sa capacité à traiter ses personnages. On pense notamment à Équinoxe, pour son caractère extrêmement énigmatique, la palette de personnages qu’il peut interpréter à lui seul, et l’on ne saura jamais vraiment qui il était. Fennec est aussi un protagoniste réussi, qui apporte son énergie juvénile au récit. Le récit, pousse la science très loin et pose des problématiques sur l’ADN très intéressantes. Le reproche que l’on pourrait faire toutefois est sur le monde présenté. Nous sommes censés être revenus au siècle des Lumières, culturellement parlant, et on aurait aimé avoir plus de clins d’œil. En parlant « références », celle envers l’épopée de Phillip Pullman, À la croisée des mondes, à travers les égaux est tout à fait sympathique. Pauline Bock, signe ici son premier roman, maitrisé, émouvant, épique, espérons que les dernières lignes laissent présage une suite aux aventuriers de Haven.