Deux agents du FBI enquêtent sur le meurtre mystérieux d’un étudiant, qui semble lié à l’homme qui a contribué à mettre au point une invention qui s’est imposée dans toute la société : les gens peuvent désormais acheter des versions robotisées d’eux-mêmes, des doubles sans défaut qui, commandés à distance, effectuent leurs tâches à leur place et leur permettent de vivre par procuration sans quitter le confort et la sécurité de leur domicile. Cette révolution technologique soulève beaucoup de questions, dont la première va vite devenir préoccupante : dans un monde d’apparences, qui est réel, à qui peut-on faire confiance ?

Clones est un film désastreux généreusement pompé sur des films comme I Robots, Bienvenue à Gattaca, Minority Report ou encore A.I, mais loin de les égaler (sachant que certains dans la liste ne sont déjà pas exceptionnels…); enfin bref vous l’aurez compris rien d’original.

Il est important de noter que ce film ne mérite pas l’appellation de film SF parce qu’à part les trois, quatre robots qui se promènent de temps en temps, il n’y a pas grand chose pour justifier la SF. On ne sait pas vraiment à quelle époque on est: une uchronie? Une anticipation? Très difficile à cerner. De plus, les nombreux moments d’action-explosions en tout genre à la Michael Bay n’ont rien à faire dans un film comme ça.

Le film n’aborde pas vraiment le thème du clonage sous un angle intéressant. On ne sait pas vraiment quel message l’auteur (et le réalisateur: c’est la même personne) a voulu faire passer. Rien à envier à un film comme Moon (qui sortira bientôt…) qui lui traite du sujet de façon profonde et réfléchi. Mais si le film était au moins divertissant, l’insignifiance totale du scénario pourrait être un peu éclipsée.

Bruce Willis est complètement ridicule. On a vraiment l’impression qu’il n’a rien d’autre à faire dans sa vie que de tourner alors il accepte n’importe quoi. Sa performance est loin d’être intelligente et remarquable. Il est mou et semble peu motivé par son rôle. Son personnage est torturé par la mort de son fils et sa femme se cache derrière son clone sexy, refusant de communiquer avec lui. La happy-end se ressent dès le début et la fin est donc totalement prévisible. Le clone de Greer, joué par Willis également, est un cliché des années 90 à lui tout seul.

D’ailleurs tous les clones sont des clichés de clones: le film est un très “beau” prétexte pour montrer des filles siliconées, en mini-jupes et décolletés plongeants afin de soi-disant montrer comment les gens utilisent leur clones pour se créer une autre vie. Hum hum…

Le grand opposant au système est également un cliché: black au dreadlocks, mélange entre un gourou et Bob Marley.

Il est le chef des rebelles qui ont refusé les clones à leur arrivée. Ils nous sont présentés comme des cultivateurs de la terre (genre paysans bios), habillés comme des fermiers et qui se battent à coup de bâtons et râteaux. Comme c’est pathétique!

Jonathan Mostow est un très grand réalisateur. Oui, oui, oui! Vous verrez une réalisation bas de gamme avec des plans moches comme tout, des mouvements de caméra à vous faire vomir tellement ils sont peu maîtrisés et une mise en scène faite, très certainement, avec les pieds. Vous allez voir, c’est MAGIQUE!

Un bon point cependant: la fin *attention spoilers* lorsque les clones sont débranchés et jonchent les rues des villes du monde entier. Mais cela reste une idée visuelle et non scénaristique. De plus, la dernière phrase (prononcée par un journaliste) m’a laissée très dubitative quant à sa signification qui me semble limite. Pour faire vite (et sans tout dévoiler), il est inquiet, car maintenant les humains vont devoir se débrouiller tous seuls, comme si ce n’était absolument pas possible d’avoir des relations d’humains à humains. Est-ce vraiment une vraie réflexion sur le clonage et ses possibles dégâts? Il me semble que non…

CONCLUSION
Clones est donc un film complètement vide et sans intérêt. Un mauvais film de “SF” qui n’a pas besoin d’être vu.