Gaïa fuit depuis des jours dans le désert, mais ses réserves de lait sont épuisées et le bébé d’affaiblit peu à peu. Lorsqu’elle se fait surprendre monté sur un cheval (animal qu’elle n’avait jamais vu et dont elle pensait l’espèce disparue) elle n’a plus la force de résister. Ayant pris connaissance de la situation, le jeune homme prend les choses en main et les entraîne au galop vers Zile.
Gaïa découvre alors la forêt et l’eau en abondance, un nouveau climat, de nouvelles sensations. Elle va surtout découvrir un village dont la société est régie par une matriarche dont sa propre grand-mère a été la précédente. MaLady Olivia règne en maîtresse femme sur un monde dont les filles et les femmes se font de plus en plus rares. Un enfant sur dix qui naît est une fille. Peu à peu le village se meurt et la situation devient étouffante. Les hommes de cette société sont au service des femmes et n’ont quasiment aucun droit. Un monde dans lequel les règles de survie de la société sont cruelles pour les femmes aussi opposant les libbies (femmes sans maris) et les kouzines (plus respectables car mariées ou mariables). Des règles de survie dans un monde d’hommes dont les femmes sont une ultra minorité. Lorsque Gaïa arrive, elle venant de l’Enclave, si différente, elle va avoir du mal à s’adapter et se plier aux règles, et puis elle va faire figure d’exception et d’attraction, si indépendante et sage-femme (la dernière est morte en couche deux ans plus tôt). Apportant l’espoir, des questions aussi elle va se retrouvée prise entre Léon arrivé à sa suite, et les frères Chardo qui la troublent et qu’elle trouble aussi.
Au fil des pages cette société étrange se dévoile comme les principaux personnages avec leurs doutes, leurs failles, leurs espoirs en une vie meilleure et différente. Le Tome I évoquait avec sérieux et intelligence les thèmes de l’eugénisme et de la liberté qu’on retrouve pour ce dernier dans le tome II avec ici l’évocation de la problématique de l’avortement, traité avec beaucoup de sérénité, de bonnes questions et toute la pudeur nécessaire.
Une société qui se meurt et qui va devoir faire les bons choix pour avoir une chance de repartir de l’avant. Un tome II particulièrement réussi.
Une excellente trilogie à ne manquer sous aucun prétexte.
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