Où commence la résistance ? Par une innocente plaisanterie pour donner vie à un personnage de fiction, héros d’une chanson ancienne ? Thornberg s’ennuie, ou il a besoin de décompresser de la vie dans cette Amérique futuriste hyper-contrôlée. En tant que responsable de l’ordinateur central qui répertorie les moindres faits et gestes de tous les citoyens américains il s’autorise un jeu bien innocent aux conséquences imprévisibles.
Vous êtes un explorateur du futur, sur une planète lointaine et inhospitalière. Le seul moyen de faire des recherches au sol est d’envoyer une créature vivante sortie de vos laboratoires, et dans l’esprit de laquelle vous vous projetez. Le temps passant, quel rapport entre vos deux corps, vos deux esprits ?
Une scientifique redécouvrant les mondes oubliés après une catastrophe qui a éparpillé les humains dans tout l’univers reste-elle une femme avec ses peurs, ses désirs de vengeances ? Ou bien doit-elle se contenter d’observer, de noter et ne jamais intervenir ?
Le Chant du Barde regroupe neuf récits de SF de Poul Anderson. La plupart ont été primés au prix Hugo ou au prix Nebula, voire les deux. Sous des couverts de science-fiction, de mondes étranges ou de futurs alternatifs, l’auteur met en avant les comportements humains. Plusieurs des textes traitent de la folie, ou d’un certain décalage avec la réalité. La liberté est un des autres grands sujets mis en avant. Liberté de se rebeller, liberté de mourir, liberté d’évoluer sans aide extérieure.
Comme d’habitude avec Poul Anderson, la lecture est facile, agréable sans débordement inutile dans le vocabulaire technique. Les héros sont les femmes et les hommes, pas les machines ou la technologie.
La nouvelle Jupiter et les centaures qui date de 1957 n’est pas sans rappeler le film Avatar.
Un très bon moyen de découvrir cet excellent auteur de SF, et de très bonnes réflexions sur nos sociétés, nos modes de vie et nos choix.