Tout a commencé sous les bombardements, mais l’immeuble de Nina et de sa mère a miraculeusement échappé aux bombes et est intact. Pourtant le danger rôde, la mère de Nina est arrêté et sa fille envoyée dans un orphelinat d’Etat de Karakievo. La mère de Nina qui travaillait au musée d’art qui ferme a contrarié Jdanov notamment et va être envoyé en Sibérie.
Nina va devoir se débrouiller seule, avec comme consigne de s’échapper de l’orphelinat rejoindre Moscou, puis sa grand-mère chargée de lui expliquer. Mais quoi ? Nina appartient à la lignée des Volkovitch une famille aux pouvoirs et à la destinée mystérieuse et elle va devoir apprendre vite pour rester libre et assumer sa destinée.
Un roman mené tambour battant, qui nous plonge très vite dans cette ambiance glaçante et angoissante du totalitarisme stalinien, d’une société surveillée, où le moindre écart, la moindre dénonciation peut être fatal. Nina et sa famille ont véritablement payé le prix fort de cette situation. On aime le mélange de fantastique et d’histoire, mêlé à l’histoire de l’art.
Au fur et à mesure on en découvre un peu plus, sur Nina, sa famille, son destin, ses pouvoirs et on se laisse porter de chapitre en chapitre, happé par l’histoire et cette héroïne au caractère bien trempé et à la destinée étrange. On va attendre désormais avec impatience le début 2013 pour avoir la suite et on espère que Carole Trébor sera à la hauteur de nos attentes et saura nous en dire bien plus sur cette famille et le mystérieux secret qu’elle protège.
A signaler également la superbe couverture et la qualité de la publication avec la tranche dorée du roman.
Un excellent premier tome, fort bien construit qui sait capter et garder l’attention du lecteur. Une nouvelle héroïne de la littérature jeunesse est née : elle s’appelle Nina.