Il est des romans qui lorsqu’on les lit, vous donnent le sentiment d’avoir une envie folle de les terminer et celui, contraire, de ne surtout pas le faire, pour ne pas le quitter. Il est des histoires dont on sort l’âme mélancolique, avec l’envie d’y retourner mais pas de lire autre chose. Cette petite merveille appartient à cette catégorie vous l’aurez compris.
Au départ simple histoire en apparence d’une relation fusionnelle entre un petit fils et son grand père, l’aventure vire peu à peu au fantastique en douceur. Au départ on pense que le grand-père traumatisé par son passé d’enfant juif séparé de sa famille pendant la guerre et miraculé, qui a du se reconstruire, peine à évacuer les fantômes du passé. Et puis le jour de son décès tout bascule. Jacob son petit fils qui l’a trouvé est-il devenu fou ? Lui même est bien en peine de répondre à cette question.
Il va alors réussir à convaincre son père de partir et de l’accompagner sur l’île anglaise où son grand-père a réussi à être mis en sécurité pendant la guerre et à échapper au pire.
Là Jacob va découvrir la vérité sur les enfants particuliers, sur Miss Pérégrine, sur l’existence des monstres, des estres, des ombrunes et des sépulcreux.
Un voyage fantastique dans tous les sens du terme, un livre intelligent sur la folie humaine, sur la confiance, la guerre et bien d’autres choses encore. Formidablement écrit et construit ce roman est une des très bonnes surprises du printemps. A signaler également la présence de très nombreuses photographies qui vous le découvrirez ajoutent au charme envoutant du roman et une superbe qualité de publication.
Un petit bijou difficile à raconter, inutile de le déflorer davantage. Il faut lire Miss Peregrine et les enfants particuliers de Ransom Riggs, c’est excellent et magique !