C’est un bel Espagnol avec une barbe de trois jours. Chef d’orchestre renommé, il rencontre une gentille serveuse un soir de chagrin d’amour. Les voici dans les bras l’un de l’autre dans le cocon d’une superbe villa sur les hauteurs de Bogota. Une seule ombre au tableau : l’ancienne compagne du maestro a disparu mystérieusement…
Des décors bourgeois, des personnages aux allures de gravures de mode, une fille modeste qui s’éprend d’un hidalgo fortuné… Co-production hispano-colombienne, Inside est un thriller qu’on dirait adapté d’un roman de la collection Harlequin. Le héros masculin, Adrián, est campé par Quim Guttiérez, surtout vu dans des rôles de beau gosse dans des séries télé ibériques. À ses côtés, Clara Lago et Martina García, respectivement Belén, la copine disparue, et Fabiana, la jolie serveuse. Garcia est une célébrité en Colombie, elle est apparue dans plusieurs « telenovelas » et elle fait la une des magazines (dont celle d’un numéro de Soho, périodique pour hommes où une série de photos la montre très à son avantage… Lisez quand même cette chronique jusqu’à la fin avant de vous ruer sur Google Images !). Clara Lago est un peu plus sage, elle est espagnole, comme son personnage, et a également fait ses classes d’actrice dans des séries télé.
Même si le film d’Andrés Baiz est conçu pour plaire à un certain public féminin, il faut reconnaître que le récit est bien mené, avec un vrai bon suspense qui réussit à énerver. On tremble pour l’une des deux héroïnes, en péril, on se gratouille la tête en se demandant comment le drame va se dénouer et quel sommet du triangle amoureux va devoir être éliminé… Et puis bon, la charge érotique de quelques scènes s’accorde très bien avec le climat chaud et moite de ce début d’été. Alors à découvrir, si vous avez la chance d’avoir près de chez vous une des 29 salles qui projettent le film.
Sorti hier, 4 juillet. Un mot concernant le titre « français », Inside, qui tente d’attirer le public en lui faisant croire à un film anglophone. Parfaitement ridicule. Cela dit, La cara oculta (la face cachée) a été distribué sous un paquet de titres selon les pays où il est déjà sorti, tels que La verità nascosta (la vérité cachée) en Italie ou Bunker (aux États-Unis) .Ci-dessous, la bande annonce, qui en raconte beaucoup trop… Ne la regardez pas avant d’avoir vu le film !