Nous sommes au 12e siècle dans une cité du sud de la France. Rappelons que dans la cité d’Eyglières, le seigneur Bertrand ordonna la construction d’une abbaye et que cette entreprise suscita de sérieux problèmes. En effet de nombreux assassinats vinrent effrayer les ouvriers et freiner la construction. Le maitre-bâtisseur lui-même fut sauvagement assassiné et la construction de cet édifice fut donc menacée.
Heureusement, Margot St Benoît, le nouveau maître-bâtisseur vint poursuivre la construction de cette abbaye. Sa personnalité et sa sensibilité, toute particulière, féminine, fut un élément perturbant dans cette histoire trouble où les enjeux semblèrent être multiples, et où chaque personnage avait son lot de suspicions.
Voici maintenant le tome deux. Margot continue ici son enquête, et réussit à s’entourer de personnes de confiance. Plusieurs ouvriers ont en effet répondu à son appel pour venir l’aider. Le chantier avait subit de nombreuses défections suite aux assassinats et à leurs mises en scène effrayantes. Maintenant le chantier peut avancer de nouveau, et Margot peut également se confier et s’appuyer sur ses nouveaux compagnons pour résoudre cette énigme. Mais elle devra avancer prudemment, car le seigneur Bertrand, ou l’évêque lui-même, ou d’autres personnages obscurs semblent être partisans dans cette affaire sans que l’on sache vraiment de quel coté ils sont.
Nous sommes bien au cœur d’une enquête aux multiples ressorts. Le dénouement n’est pas loin, et les éléments se dévoilent petit à petit. On peut apprécier l’effort réalisé pour donner à cette histoire médiévale le plus de réalisme possible. On peut toutefois regretter que le dénouement manque de préparation et que certaines explications surviennent inopinément. Ce deuxième et dernier opus est plus réussi que le premier qui tardait à se lancer. Il y a plus d’intensité, plus d’action, plus d’émotion.