Un homme dont on ne sait rien ou presque, rentre chez lui après un lointain voyage avec, dans ses bagages, deux visiteurs indésirables et mystérieux : des frelons asiatiques. Il revient dans sa maison de Bruxelles, qui date des années 1570. Bien évidemment, il ne reste rien ou presque de cette époque, enfin c’est ce que l’on pourrait croire.
En effet, trois petites créatures étranges, hautes de deux pouces (un peu plus de cinq centimètres) grises de la tête aux pieds… habitent elles aussi cette maison. Et l’arrivée des frelons va troubler leur quotidien bicentenaire au point de les forcer à aller trouver une ancienne connaissance isolée dans les sous-sols de la maison depuis bien longtemps : Gilles.
A partir de là, vous allez plonger avec délice au XVIIIème siècle avec le peintre Emmanuel Denef, peintre talentueux mais particulièrement laid et malheureux qui se désespère de trouver une épouse aimante et ne veut pas lui imposer sa laideur. Le brave homme cultivé, féru d’alchimie va alors se lancer dans une quête des plus troublantes, réaliser un rêve impossible : comme il ne peut se marier, il aura un enfant mais pas n’importe lequel : un homoncule.
Ses connaissances en alchimie sont cependant bien maigres et il ne pourra créer que des ombres, les petites créatures rencontrées au début du roman.
Il part alors en Italie pour Urbino pour rencontrer l’homme de la dernière chance un vieil alchimiste irascible : Guido Spaziano.
De leur rencontre va naître un être merveilleux et brillant qui survivra à ses créateurs et terminera l’histoire au XXème siècle pour notre plus grand plaisir. Les derniers chapitres ouvrent sur une fin originale et difficilement imaginable : un réel plaisir.
Je l’avoue, depuis Bjorn le Morphir,(l’école des loisirs) je suis un fan absolu de Thomas Lavachery et c’est avec une attente immense et un grand plaisir que je me suis jeté sur son nouveau roman. Alors ? Allait-il être à la hauteur de nos attentes ? Et bien oui, très vite dès les premières lignes, vous vous laisserez emporter par l’histoire et n’aurez qu’une envie dévorer le roman d’une seule traite. Rompant avec la saga du Morphyr, Thomas Lavachery nous entraine cette fois-ci dans le monde de l’alchimie, avec un roman qui donne de nouveau la part belle aux sentiments et à la description de ses personnages.
Un court roman de quelques 172 pages, mais un réel plaisir de lecture. Vivement le prochain.