La Terre est victime des créations mécaniques de l’homme. L’humanité semble perdue lorsque surgit un espoir en la personne de Nay, en qui pourrait se réincarner la déesse-mère. Hélas, les trois divinités primordiales sont divisés à ce sujet et le reptilien Tône Teth envoi ses sbires assassiner Nay, tandis que Yunze, le chien, et Amrath, la panthère, prennent sa protection. Mais Nay, qui n’a rien demandé, est-elle prêt à assumer sa destinée ?
Ce second tome s’ouvre dans la continuité du premier. Il en reprend les qualités – un univers d’une grande richesse et un refus du manichéisme – mais aussi les mêmes défauts de réalisation. Les premières planches sont toujours aussi peu lisibles, la faute justement à un univers trop riche pour pouvoir être contenu dans cette seule histoire. Il faut dire que celui-ci a été développé à quatre mains, car si Cheilan est crédité comme scénariste, il écrit sous la supervision de Guerrero qui a développé le concept.
Mais le premier tiers d’achève, et c’est le déclic ! Les scènes s’enchainent enfin de manière compréhensible, l’action est plus clairement découpée et l’on peut profiter un peu de l’histoire riche de Cheilan et du dessin soigné de Guerrero. Les multiples influences des deux auteurs, qui s’étalent de la fantasy anglo-saxonne au manga, semblent mieux digérées, offrant un coktail qui tient non seulement la route, mais fait aussi preuve d’une certaine fraicheur – et dans un genre aussi sclérosé que la fantasy, c’est une gageure.
C’est évidement un peu court pour conclure positivement, mais si le 3e et dernier tome continue sur cette lancée, la série pourrait finalement s’achever sur une note très positive : c’est tout le mal que l’on peut souhaiter à deux auteurs qui ne manquent pas de niaque.