Parti en mission à Damiette il y a 4 ans pour comprendre les réelles raisons de l’échec de la cinquième croisade, Guillaume de Sonnac est revenu avec des découvertes bouleversantes. Mais contraint au silence pour ne pas compromettre les intérêts politiques, voire spirituels de la papauté, et il se trouva trahis par les siens.
Cet échec personnel semble total. D’autant plus que les compagnons de Guillaume, son frère Gautier et Clotilde, restés sur le sol égyptien pour tenter de comprendre leur découverte auprès de Rabbi Elisha, furent capturés par la secte des assassins.
Quatre ans nous séparent du précédent tome. La septième croisade conduite par Louis IX arrive en vue des côtes égyptiennes le 4 juin 1249. Fortement entrainée, et remontée comme jamais pour reprendre cette terre aux infidèles, l’armée chrétienne se jette dans la bataille avec toute la fureur nécessaire. Surpris par la pauvreté de la résistance, ils se précipitent avec un excès de confiance et d’orgueil sans attendre les renforts. Guillaume de Sonnac accompagne cette septième croisade mais son objectif personnel est ailleurs. Il œuvre dans le secret, et guide les croisées vers Mansourah, lieu de l’ultime bataille.
Le récit a soulevé depuis le début de nombreuses questions. Quel est ce pouvoir extraordinaire qui a été découvert par Guillaume et ses amis ? Quelle est sa nature ? Qui l’utilise, et pour quelles raisons ? Où se trouve le livre de Sod ? Le livre ouvrant la sagesse des étoiles, permettant de contrôler ce mystérieux pouvoir. Est-ce un complot politique ? Y-a-t-il un enjeu spirituel indicible ?
Si nous sommes bien au cœur d’une période très précise de notre histoire, c’est bien le caractère fantastique qui domine et réécrit l’histoire officielle. De révélations en révélations, ce troisième et dernier tome livre toutes les réponses sans ménager les effets de surprise. On peut toutefois regretter une certaine confusion qui s’égrène ça et là, et une fin qui semble précipitée. Toutefois, le récit est efficace, captivant. Les dessins de Zhang Xiaoyu ont gagné en précision, ils sont très expressifs, et les violentes scènes de batailles sont très appréciables.