Pris au piège dans une station service par un parasite qui transforme ses hôtes en d’horribles créatures épineuses, un jeune couple et un prisonnier en cavale doivent trouver un terrain d’entente pour échapper à une mort atroce…
Tel est le pitch annoncé sur la jaquette du dvd de Splinter, premier long métrage du dénommé Toby Wilkins. Une simple phrase qui résume très bien les partis pris du scénario et de la mise en scène de cette production au budget modeste : unité de temps et de lieu, peu de personnages, des effets spéciaux. Et ça marche !
Pur film de monstre de série B, Splinter débute par une courte séquence pré-générique qui fait son petit effet avant de s’attacher au destin du jeune couple en question. Polly (Jill Wagner) est une femme forte, aventureuse, qui a réussi à trainer son fiancé Seth (Paulo Costanzo), un doctorant binoclard et timoré, dans une forêt préservée de l’Oklahoma pour un week-end de camping. Malheureusement, leur route croise celle de Dennis (Shea Wigham) et Lacey (Rachel Kerbs), sorte de Bonnie and Clyde à la petite semaine fuyant les sirènes des forces de police. Les premières heures de cohabitation entre les quatre personnages vont s’avérer tendues, jusqu’à ce que la menace à picots fasse son apparition et cloître ce petit monde dans une gas station paumée. Face au danger, les personnalités se révèlent. Entre deux assauts de créatures, on se rendra compte qu’un rat de laboratoire trouillard peut avoir des ressources insoupçonnées, et qu’un gros dur échappé de taule n’est pas forcément un barbare dénué de conscience et de sentiments…
Evidemment, cette étude de caractères n’a rien de transcendant et ne constitue pas l’essence même du scénario, mais il n’empêche que les personnages acquièrent mine de rien au fil des scènes une petite épaisseur qui force l’empathie, et aide à faire passer la pilule d’une ou deux invraisemblances assez criantes. Ajoutons que la bestiole parasite est une jolie saloperie dont on n’est jamais débarrassé (toute partie coupée devient autonome, d’où des SPFX très rigolos, comme cette main à épines qui se ballade toute seule).
Un générique de fin très graphique et rock’n’roll vient conclure idéalement ces 80 minutes d’horreur. Sortie à la vente le 16 juin.
Image : contrairement à ce qu’annonce la jaquette, le cadre est en 2.35 et non en 1.85 ! 16/9 compatible 4/3.
Son : VO anglaise 5.1, VF 2.0 et 5.1.
Sous-titrage : français.
Bonus : la bande annonce du film.