Nigel a découvert que sommeille en lui un Djinn. Cet être millénaire aurait utilisé un souhait pour que son souvenir disparaisse de l’esprit de tous ceux qui l’ont connu, y compris lui même. Mais pour sauver le peuple féérique des terribles agents du MI-10, Nigel va devoir faire ressurgir le Djinn malgré les risques encourus. Car si ce dernier a souhaité disparaitre, ce n’est pas sans raison…
L’histoire de Wisher est, comme tout bon conte qui se respecte, celle d’un parcours initiatique. Ou plus exactement celle d’une ré-initiation, notre héro partant sur les traces d’un passé qu’il a déjà vécu mais qu’il a oublié. En l’occurrence, ce troisième tome marque un tournant en faisant enfin ressurgir ce passé. L’histoire avance de fait plutôt vite ; ce retour provoque des mouvements de part et d’autre des deux camps. Révélations, actions, évolutions : Wisher est certes moins original que Ellis Group (l’autre série de Latour au Lombard), mais contient tous les ingrédients d’une histoire bien menée. Ce troisième tome se dévore facilement et avec l’impression de ne pas avoir perdu son temps.
Le graphisme de Guilio De Vita suit naturellement le mouvement. Son découpage est plus rapide et plus dynamique que dans les précédents volumes, tout offrant un design soigné tant sur l’environnement urbain de Londres que sur les aspects plus fantastiques de l’histoire. En revanche, son trait n’est pas toujours très fin, gênant la lisibilité de la BD et gâchant quelque peu le travail réalisé sur le design, pourtant clairement de qualité.
Wisher est une série que l’on pourrait qualifier de grand public, non pas dans un sens péjoratif, mais dans la mesure où ses thèmes et ses références parleront à tout le monde. Ce qui, additionné à une réalisation correcte, est plutôt une qualité non ?