Q – Bonjour, peux-tu te présenter ?
Je suis dans ma quarantième année, comme l’atteste tristement le bilan très négatif de ma couverture capillaire, mais mon compteur interne s’est bloqué à vingt-cinq ans ; je n’en démordrai pas ! Mon temps est inégalement partagé entre ma vie d’époux et de père, mon merveilleux métier d’enseignant (en anglais) et ma passion dévorante pour la BD. J’assure le plus souvent le scénario, le dessin et la colorisation des mes travaux.
Q – Comment t’est venue l’idée de faire de la BD ?
Une histoire simple. J’étais fils unique et les journées étaient parfois longues. C’est à ce moment que tout un tas de choses m’a lentement fait glisser vers la BD : les premiers mangas télévisés, un gout prononcé pour la lecture, quelques BD à la maison (Gaston Lagaffe, Asterix, …) et surtout la grande claque le jour où j’ai découvert dans le cagibis de ma nourrice des piles de BD pulps telles que le Fantôme du Bengale, Mandrake, Flash Gordon et surtout Kamandi.
Q – Quel cursus as-tu suivi ?
Celui de l’école buissonnière pour ce qui concerne le dessin. Mes parents n’étaient pas bien riches et la réussite scolaire était la priorité. Je n’envisageais pas qu’on puisse vivre de ses dessins. Pourtant, mes cahiers en étaient pleins. Des dessins et des histoires aussi. C’est avant tout ce qui motive mon travail : dessiner pour raconter.
Q – Quelles sont tes principales publications ?
Mes premières planches ont été publiées en 2003 dans le fanzine rémois Capsule de Champagne (Sidero Dromo, La Souche).
En 2008, j’ai également collaboré au collectif Le Zoographe en réalisant Kubis Komi, un récit illustré de neuf pages en plus de la couverture de l’album.
(n’est-elle pas magnifique cette dédicace ?!)
L’Atelier bbZ est devenu Fugues en Bulles et j’ai publié en 2010 dans le collectif Monster Story, un épisode du Cabinet de la Rue Morgue.
(j’attends impatiemment que ce projet aboutisse !!)
Q – Quels sont tes projets, si tu en as ?
Le catalogue Fugues en Bulles connait de perpétuelles transformations : sa prochaine mue pourrait être l’occasion rêvée pour y publier un des deux projets personnels, qui me tiennent à cœur. D’une part, je retravaille inexorablement un de mes premiers récits autobiographiques intitulé La Souche. Une grande nouveauté pour moi, j’utilise le lavis et l’aquarelle… D’autre part, je peaufine le scénario de plusieurs histoires qui s’inscrivent davantage dans un univers comics et pulp. Les semaines à venir détermineront quelle histoire a suffisamment mijoté pour être servie sur mes planches…
Q – Quels-sont tes hobbys à part le dessin ?
La marche. Marcher s’est imposé à moi comme une pratique indispensable. Je m’y ressource et m’y épuise ; j’en reviens avec les idées claires et des scénarios pour plusieurs vies !
Les marionnettes, aussi. Je suis fasciné depuis toujours par l’art des marionnettistes et je rêve de monter mon propre spectacle. Pour le moment, je me contente de fabriquer et d’animer mes créations dans le cadre familial et scolaire.
Q – De quels auteurs es-tu fan ?
La liste est longue alors je vais simplement citer les auteurs dont les albums sont à portée de main de ma table à dessin : John Byrne, Andreas, Jack Kirby, Antonio Lapone, Davis Petersen, Brüno, Mike Mignola, Tony Sandoval, Guy Davis, Bengal, Cyril Pedrosa, Hugo Pratt, Cailleaux, Schuitten… Et ce n’est que la première étagère. De l’éclectisme toujours ! Avec toutefois un amour tout particulier pour les pages de Mignola, Jack Kirby et Tony Sandoval…
Q – Ta dernière BD lue ?
Je viens de lire quatre albums simultanément. Il s’agit de House of M de Bendis et Coipel, Rocky Realities de Paul Grist, Quoi ! de David B., Lewis Trondheim, Stanislas et Killofer et Zaya – 1 de Morvan et Huangjiawei. Par ailleurs, mon dernier coup de cœur date d’il y a quelques semaines : Gyakushu – 1 de Dan Hipp. A lire de toute urgence !