Le sinistre Cthulhu hantait déjà vos nuits par l’intermédiaire des livres, des jeux de rôles, des jeux de plateau et des jeux de cartes, voici qu’il parvient encore à vous attirer dans un jeu de dés.
Edge Entertainment présente la version française de Cthulhu Dice, un jeu de Steve Jackson. Alors, quoi de neuf au Royaume des Anciens?
Première constatation, Cthulhu Dice n’est ni cher ni encombrant puisqu’il tient aisément dans une poche. En effet, il se compose «seulement» d’un dé spécial (à douze faces), de dix-huit jetons verts translucides et d’une règle qui tient en un recto-verso. Bref, pas de quoi sacrifier une chèvre au grand Cthulhu ou briser votre tirelire en forme de Chien de Tindalos. Cependant, comme très souvent dans les jeux imaginés par Steve Jackson, vous ne devez pas le juger sur sa taille mais sur son aspect ludique.
Alors, comment on y joue?
Facile: chaque joueur prend trois jetons qui représentent sa santé mentale (pas beaucoup, hein?). Ce qui veut donc dire que l’on peut jouer à six avec un seul paquet (beaucoup de joueurs pour un investissement modique, que demander de plus?). Ensuite, eh bien, il suffit au joueur dont c’est le tour de désigner un adversaire et de le maudire en lançant le dé.
Il n’y a alors que cinq possibilités:
Un «Signe jaune» (5/12) arrache 1 point de santé mentale à la cible de la malédiction. Ce point est mis au centre de la table car c’est le tribut prélevé par l’immonde Cthulhu qui sommeille dans son île engloutie.
Un «Tentacule» (4/12) qui permet au joueur actif de dérober 1 point de santé mentale à sa victime désignée et de l’ajouter à son propre potentiel.
Un «Signe des anciens» (1/12) donne la possibilité au joueur de récupérer 1 point de santé mentale donné à Cthulhu (c’est à dire, au centre de la table) s’il y en a de disponible.
Le sinistre «Cthulhu» (1/12) éveille l’horreur ultime et tous les joueurs perdent 1 point de santé mentale (hé, hé, hé!) qui sont remis à Cthulhu au centre du jeu.
Enfin, avec le résultat d’un «Œil» (1/12), le joueur actif choisi l’un des effets ci-dessus (stratégique!).
Attention! Un anathème en entraîne un autre. Comprenez que la victime de la malédiction doit riposter en maudissant le joueur actif tout en lançant le dé contre son adversaire. Œil pour Œil, dent pour dent, folie pour folie!
Qu’advient-il au joueur perdant tous ses jetons de santé mentale?
Il devient complètement fou et soumis au grand Cthulhu. En termes de jeu, cela signifie qu’il continue de jouer normalement MAIS qu’il ne peut plus perdre de santé mentale (forcément) ni en voler à ses adversaires (dans ce cas-là, les points retournent à Cthulhu au centre de la table). Son seul moyen de retrouver la raison est d’obtenir un «Signe des anciens» (éventuellement par l’intermédiaire d’un «Œil») pour récupérer un point.
Et qui gagne?
Soit le joueur qui est le dernier sain d’esprit (qui a encore des jetons), soit (beaucoup plus sordide) le grand Cthulhu lui-même qui guette depuis sa lointaine R’lyeh (lorsque tous les joueurs sont devenus déments).
Vous l’aurez compris, Cthulhu Dice est un jeu qui ravira les fans de Lovecraft ainsi que celles et ceux qui veulent avoir «dans la poche» de quoi s’amuser une vingtaine de minutes avec des amis. Rien de plus, rien de moins, qu’un moment ludique à emporter partout afin de passer le temps sans se prendre la tête (quoique, à force de maudire ses amis…). Ceci dit, si Cthulhu en personne vous susurre, la nuit, de jouer tout seul dans votre chambre, ne tremblez pas si une main décharnée sort de sous votre lit pour lancer le dé. Après tout, c’est normal!
Pas convaincu? Allez-donc tester le jeu en ligne (en anglais) ici, sachant que rien ne remplace le contact humain et le bruit du dé roulant sur la table (l’idéal étant de jouer la nuit dans une maison abandonnée, bien sûr).
Bon jeu!