« J’ai réuni deux des trois âmes que je recherche depuis des éons. La dernière est toute proche, je le sens au plus profond de moi, avec toute la puissance de l’amour que je lui porte.
Rien ne m’arrêtera, aucun prix ne sera trop élevé. ».
Cythèle Everoni revient sur mon monde d’origine, avec ses compagnons d’aventure : l’archimage Triliock, l’homme-chat Merraz et le guerrier Divin Skafrix. La quête de la prêtresse touche à sa fin. Elle va enfin découvrir si elle est maitresse de son destin ou si sa vie ne fait que suivre la voie tracée par son dieu Plutonis.
Les Sorciers d’Argiles annoncent leur retour, toute leur puissance sur le point d’être restaurée. Triliock et Cythèle doivent assumer le rôle qu’ils ont joué dans leur réveil.
Deirdre et Harmelinde, les magiciennes rencontrées sur le chemin de Corollis, croisent de nouveau la route de la hiérarche, telles les pièces d’un puzzle bien trop grand pour que de simples mortels puissent ne serait-ce qu’en prendre conscience.
Ce dernier volume de la tétralogie clôt de manière magistrale la longue saga de Cythèle pour réunir les âmes de sa famille. Les personnages secondaires prennent une place encore plus importante que dans les tomes précédents. Les aventures de Harmelinde et de sa fille Deirdre occupent tous les premiers chapitres, et permettent d’avoir un point de vue différent, et très complémentaire, sur la politique des Sorciers d’Argiles. Une troisième faction, au sujet de laquelle il est impossible de donner des informations ici sans gâcher le plaisir de la découverte, est également présente tout au long du livre. Ce mélange donne l’impression de suivre plusieurs histoires, jusqu’à ce qu’évidemment tout ne fasse plus qu’un. Même si le procédé n’est pas nouveau, et que dès le départ il est clair que c’est la voie qui s’annonce, le résultat est excellent.
Au niveau des textes, le style de l’auteur n’a pas changé, et c’est toujours une explosion de phrasé, de descriptions précises sans lourdeur, de vocabulaire. Encore une fois Nicolas Cluzeau prouve que la fantasy à la française n’a rien à envier aux anglo-saxons, et qu’être auteur de fantastique ne signifie pas écrire des « sous-livres ».
Le monde, enfin, continue de prendre forme, l’histoire des planètes, des Dieux, des continents, des villes, forme un tout cohérent. Les extraits de rapports, minutes de procès, poésies ou autres journaux en tête de chapitre accentue cette immersion.
Un pavé, riche, parfois un peu ardu à parcourir, mais qui tient toutes ses promesses.