Dans un avenir très lointain, l’humanité à essaimé à travers les étoiles où elle a rencontré diverses espèces supérieures dont les chihuahuas. Ceux-ci ont laissé les exemples, qui ont amené l’humanité à repenser son rapport à la Nature. A tel point que le feu, et tout ce qui en découle, notamment el métal, est désormais tabou. Le moyen de locomotion principal est à présent le chemin de bois sur lequel roulent les chars à voiles. Alors que va se dérouler la grande course de chars à voiles entre divers illustres capitaines, la révolte gronde parmi les felinos, des créatures hybrides, mi-homme mi-jaguar issus d’anciennes manipulations génétiques. Le chef « révolutionnaire » El Tigre, a néanmoins fort à faire entre les jeunes qui cherchent à prendre sa place, et ses propres filles, particulièrement remuantes, dont l’une se rapproche, contre tout interdit, de Raoul, fils d’un des capitaines humains favoris de la course. Leur relation d’ailleurs relève d’enjeux biens supérieurs aux relations entre communautés.
Ce résumé, un peu touffu, est à l’image de la richesse de ce roman. Premier tome d’une série de cinq, il sert manifestement à poser le décor, ce qui le rend un peu poussif. La grande originalité de ce texte en fait un texte particulièrement intéressant, mais sa construction est pour le moins déroutante. En effet, Michael Coney n’a de cesse de faire référence à des évènements qui se sont produits il y a quelques dizaines, ou parfois quelques milliers d’années, voire de faire des digressions sur ce qui s’est passé, dans une réalité alternative où tel personnage n’a pas fait le choix qu’il a fait dans cette réalité. Ces allers-retours incessants ont pour effet de dérouter un peu plus (un peu trop ?) le lecteur et de briser le semblant de rythme qui se mettait en place. Dommage. Les noms par ailleurs, confinent au ridicule, et les actions des personnages obéissent à des logiques qui nous échappent parfois.
Source d’inspiration indéniable d’André-François Ruaud pour La cité d’en Haut, La grande course de chars à voiles présente un univers attachant et original qu’il gagne à être découvert. Cycle atypique de la Science-Fiction, Le chant de la terre semble s’adresser aux passionnés d’Imaginaire qui cherchent à renouveler leurs lectures ou à ceux qui veulent avoir un aperçu de l’ensemble de ce qui se fait en SF.