Benjamin Lacombe est décidemment un homme de fascination : il s’attaque de nouveau à un conte. Son nouvel album nous entraine une fois de plus dans un univers merveilleux et fantastique.  Ondine être des eaux tombe amoureuse du beau Hans de Ringstetten. Un amour passionné, fou, qui emporte tout sur son passage et les ramène au château de son amour pour y vivre des jours de bonheurs et de fêtes, avec Ursule celle qui voulait Hans qui va devenir l’amie, la confidente, celle qui ronge son frein en silence, qui attend le bon moment, pour instiller peu à peu le poison dans l’amour des deux autres.
Pourtant elle aurait dû savoir qu’il est dangereux de s’en prendre à ceux du peuple d’Ondine et que les séparer conduit inéluctablement à la mort !.

Benjamin Lacombe signe ici un album somptueux avec le mythe d’Ondine, d’un romantisme absolu.  Il nous propose sa version du conte mais va plus loin avec le jeu des illustrations et celui des calques qui nous font plonger dans les eaux, deviner des êtres fluides. Des illustrations magiques dont la fluidité font penser à l’Art nouveau. Elles rendent aussi hommage à ses maîtres :  Hokusai, Waterhouse, Millais, Rosseti ; il nous emmène dans un univers sombre et sensuel, tout simplement magnifique. Un album pour les grands pour en apprécier l’ambiance presque effrayante tout droit sorti du XIXème siècle et à lire avec les plus jeunes pour leur dire que parfois les histoires d’amour ne finissent pas bien.

 

Un album magnétique dont on ne ressort pas indemne. A découvrir.