Keraël est une île en plein cœur d’un désert de sable, de pierre et de sel. Sur cette île règne une loi stricte contrôlée par le clergé du culte des Aëls. L’Ailleurs n’existe plus ou pas pour être plus exact. Le bois est quelque chose très rare qui n’existe plus que pour le temple ou d’antiques demeures de riches citoyens. L’eau est le bien le plus rare de ce monde, surveillé par les veilleurs de brume les lusenngarz qui alertent la population au moment où les brouillards venus d’on ne sait où permettent grâce à des pièges à eau de récolter le nécessaire pour la population.
C’est dans ce monde que vit et grandit Lunerr . Jusqu’au jour où ce doux rêveur va laisser échapper en cours un mot interdit qui va les réduire au rang des exclus lui et sa mère. Un jour à la question de son professeur au lieu de répéter la phrase toute faite que celui-ci venait de prononcer, il répond : Ailleurs !
Et là tout bascule. Faites la découverte de ce monde étrange et cruel, de Lunerr et de sa famille, de son histoire, de Ken Werzh ce vieillard étrange et inquiétant. Au fil des pages, la tension monte, les mystères s’épaississent pour arriver à des découvertes stupéfiantes et à un final pour le moins étonnant. Un roman où se pose la question du savoir, de la transmission de la mémoire, du contrôle des sociétés par des hommes et/ou des idéologies aux motivations plus ou moins respectables.
Un roman très bien écrit, avec une énergie propre dans lequel Frédéric Faragorn nous embarque dans un univers formidable, un monde construit passionnant et surprenant, pour lequel on espère bien qu’il y aura une suite. Bon pour le moment l’éditeur a décidé de nous faire mijoter car on ne sait pas quand, mais nous vous tiendrons au courant. En attendant, nous ne pouvons que vous engager à dévorer ce Lunerr qui se suffit (pour le moment) à lui même et devrait vous passionner, pris au piège de sa lecture dès les premières pages.