La septième édition de l’Appel de Cthulhu continue de se développer sous l’égide des Éditions Sans-Détour. Khimaira vous a déjà permis de survoler les trois premiers livres de la série: Le Manuel du Gardien, Le Manuel de l’investigateur et Aventures effroyables. Mais, une bonne partie de l’Appel de Cthulhu ne serait pas parfaite sans son lot de créatures horrifiques nées de l’imaginaire du maître H.P. Lovecraft. Et quoi de plus efficace, pour le Gardien des Arcanes, que de pouvoir mettre sous les yeux des joueurs une illustration de qualité?
Certes, les heureux possesseurs de la boîte en «Édition Prestige» de cette septième édition disposent d’un jeu de fiches spécifiques. Cependant, ces dernières n’offrent que des illustrations monochromes. Aussi, un fascicule en couleurs manquait à l’appel. D’où la sortie du Codex de l’Innommable.
Les plus anciens fans du jeu de rôles l’Appel de Cthulhu se souviennent sans doute (et les véritables collectionneurs en détiennent peut-être encore un exemplaire) des deux guides publiés par les Éditions Descartes en 1988 et 1989. Imaginés par Sandy Petersen et titrés «Les Monstres de Cthulhu» & «Créatures des Contrées du Rêve», ces recueils ont marqués des générations de joueurs. Devenus introuvables, pour ne pas dire mythiques, ces sources d’informations uniques ne pouvaient demeurer longtemps oubliées.
Dans le Codex de l’Innommable, les Éditions Sans-Détour nous proposent une nouvelle édition de ces deux ouvrages, remise au goût du jour en termes de traduction et d’illustrations.
Reprenant la logique des guides précédents, le Codex de l’Innommable ne contient aucune règle de jeu. Ce qui permet une lecture autant par les Gardiens, que par les Joueurs, voire même, par les seuls fans des écrits de H.P. Lovecraft. Cependant, il est vivement conseillé aux joueurs de ne pas trop en apprendre sur les monstres du Mythe, sous peine de gâcher leur plaisir de la découverte en cours de partie.
Pour chaque créature ayant eu la chance d’entrer dans ce livre, une illustration couleur grand format côtoie une image comparant la chose en question avec un investigateur afin de mieux appréhender les différences d’échelles. Une longue description et des informations sur l’habitat, le mode de vie, les habitudes, ainsi que sur les signes distinctifs complètent le tableau. Bref, de quoi en savoir suffisamment pour trembler en croisant la route de ces entités.
Les deux parties de ce livre débutent par une double page «identification d’un monstre» où, en répondant à des questions simples (comme par exemple: possède-t-il une tête?) les investigateurs peuvent déterminer, plus ou moins rapidement, face à quoi ils se trouvent. Nonobstant, attention, il est souvent préférable de fuir une créature du Mythe plutôt que d’essayer de l’identifier. Vous êtes prévenus, dans l’Appel de Cthulhu, la connaissance n’est pas toujours synonyme de survie.
En résumé, un très bon additif à la septième édition de l’Appel de Cthulhu publiée par les Éditions Sans-Détour. Un ouvrage de qualité, magnifiquement illustré, pour des parties mémorables où le visuel marquera les rétines. Alors, pourquoi attendre?