2083 : Elle s’appelle Anya Balanchine, elle vit à New York mais pas dans celui que nous connaissons. Loin dans le futur, où la corruption a pris le dessus, où central parc n’existe plus, où les animaux domestiques sont interdits, et où le chocolat est lui aussi illégal. Je vois bien la tête de certains lecteurs : oui interdit !
Ce premier tome est celui de son histoire, celle de sa famille (issue d’une des famille qui contrôle le trafic du chocolat) de sa grand-mère mourante, de sa sœur, de son grand frère dont elle est responsable. A seize ans, alors que sa grand-mère se meurt, elle est en effet la « femme » forte de la famille.
Pourtant alors qu’elle aurait voulu avoir une adolescence la plus normale possible (bon d’accord, à minima si l’on considère que ses parents sont morts, que son frère aîné est handicapé et que bientôt elle sera la seule responsable de la famille). Le pire dans cette histoire c’est qu’elle va tomber amoureuse de Win, le nouveau du lycée, le fis du vice procureur de la ville…
On reprochera à cette histoire d’avoir peut-être un peu de mal à décoller et d’être un peu bavarde notamment dans son premier tiers. Pourtant, il y a quelque chose, dans l’écriture et dans l’histoire qui nous accroche. Et peu à peu l’histoire devient plus dense, plus nerveuse, les évènements se précipitent et cette famille mafieuse prend peu à peu le dessus pour envahir la vie et l’espace d’Anya.
Histoires d’adolescents, d’amour, de famille, de monde étrange… ce premier tome de Gabrielle Zevin vaut largement le détour, car les défauts énoncés plus hauts, passés et vite oubliés, il y a de vrais très bons moments, des passages et parties prenantes qui nous laissent espérer (maintenant que l’intrigue est en place) un tome II prometteur (patience, Anya revient au mois de mars). A découvrir pour le dépaysement qu’il offre, pour l’histoire et pour ce sentiment délicieux de se faire prendre au piège par l’auteur.
Et le visuel du tome II qui sort au mois de mars !