Les Ludopathes sont bien connus et appréciés des amateurs de jeux, pourtant, ils arrivent encore à surprendre. La preuve: voici qu’ils se lancent dans l’édition de romans! Enfants de lune, qui débute une trilogie de fantasy, est véritablement un «coup de cœur» de leurs responsables. Cela se ressent tout de suite en prenant le livre en mains. En effet, il n’est pas si courant de tenir un roman imprimé sur papier couché avec couverture à rabats. Bref, la qualité du tirage témoigne de l’investissement réalisé. Cependant, si le produit est beau, que dire de son contenu?
Le roman débute lorsqu’un certain Morgas, maîtrisant la magie des glyphes, s’invite à la «Guilde du Savoir de Nar» pour y réclamer son dû. À savoir, être considéré comme un «Fils de Nar». Du fait de ses capacités magiques, d’une part, et en mémoire de sa mère autrefois initiée. Hélas! aucun homme n’a jamais été accepté dans la «Guilde du Savoir». Seules des «Filles de Nar» y sont formées depuis des années. Bien entendu, la maîtresse actuelle de la guilde, l’Adepte Tris, va tout d’abord refuser, comme plusieurs fois précédemment, car Morgas n’est pas à sa première demande. Cependant, cette fois-ci, le mage est accompagné d’un Démon… Un bien étrange groupe quittera finalement la ville. Morgas et son protecteur démoniaque, une «Fille de Nar» chargée de surveiller les deux, et une jeune chapardeuse des rues embarquée dans l’aventure suite à un concours de circonstances plus ou moins fortuit. Ensemble, ils vont essayer de retrouver un artéfact mythique, le «Sceptre des Anciens», perdu depuis des éons. La réussite de cette quête insensée étant le passe-droit de Morgas pour intégrer la «Guilde du Savoir». Mais comment retrouver un objet datant d’une ère révolue séparée de l’actuelle par un cataclysme planétaire? D’autant plus que, dans l’ombre, des adversaires guettent!
Vous l’aurez compris, Enfants de lune est un roman de fantasy avant tout. La magie, les Dieux et les Démons y sont monnaie courante. Les chapitres relatant les pérégrinations de Morgas et de ses compagnons alternent avec la vie d’un demi-dieu du passé. Et pas n’importe lequel puisque son existence croise celle du fameux «Sceptre des Anciens». Une manière agréable pour le lecteur de découvrir le passé du monde servant de décor à l’aventure. Pour autant, Enfants de lune ne regorge pas de combats sanglants ni de sorciers maléfiques. Certes, la magie y est omniprésente, mais, même lorsque Morgas croise la route d’un Dragon… Mais, chut! c’est une surprise. Pour résumer, une histoire qui captive sans pour autant reprendre tous les poncifs du médiéval-fantastique.
En fait, durant la lecture, on a parfois l’impression de suivre l’épopée de personnages de jeu de rôles à la recherche d’un puissant objet magique oublié de tous. Et vous savez quoi? C’est presque cela! Car les auteurs ont rédigés cette trilogie en arpentant un univers né de leur imagination pour les besoins de parties de jeu de rôles, justement. Le «Monde de la Tour», c’est son nom, a donc hérité d’un background fouillé et recherché que l’on retrouve dans l’ambiance du roman. Cependant, renseignement prit auprès des auteurs, Enfants de lune se déroule 10.000 ans avant la série de scénarios maîtrisés par Romain Rias. Nous avons donc bel et bien affaire à un roman et non pas à la version romancée d’une partie.
Pour conclure, sachez que l’histoire est agréable à lire et presque reposante du fait de sa faible proportion de combats. La curiosité de connaître ce qui lie le demi-dieu du passé et la quête de Morgas empêche au lecteur de délaisser le roman. Cette impression se maintient jusqu’à la dernière page. Avec, comme dans la plupart des trilogies (hélas!), un arrêt sur image qui incite à lire la suite. L’aventure se poursuit!
Pour en savoir plus, des informations et des extraits sont disponibles sur la page Facebook dédiée.
Et si vous avez aimé Enfants de lune, sachez que le tome 2 de cette trilogie, Mémoire des ombres, est désormais en souscription sur Ulule et n’attend que ses lecteurs pour voir le jour.
Bonne lecture!