La collection du Rouergue Jeunesse Epik est formidable on vous l’a déjà dit, alors pour bien commencer l’été, passez à l’action avec Le Royaume des cercueils suspendus .
Le prologue vous fera frémir : la supercherie a été dévoilée et le destin s’est emballé. Bienvenus dans le monde du peuple Bââs peuple mythique aux coutumes et rituels profondément encrés et pesant même parfois. C’est tout un village, tout un peuple que vous allez suivre dans ce roman, mais plus particulièrement Huang celui par qui le scandale arrive, Xiong, son ami jusque là, étouffé par la haine et la rancœur et les filles, Lou-Ki éperdument amoureuse de Xiong pensant que tout peut guérir avec le temps et la belle Leï celle par qui la discorde arrive, celle qui hurle de douleur au début du roman, celle par qui le dénouement viendra aussi.
Dès le départ, Florence Aubry nous entraine dans un univers qui n’est pas le notre et qui se révèle magique. Tout vous fera vibrer : L’ambiance, le paysage qui s’imprime sur la rétine du lecteur, ce monde de légendes, de créatures imaginaires, de divinités, les caractéristiques des hommes du peuple Bââs qu’ils ne peuvent utiliser qu’en trois circonstances particulières : la mort d’un proche ; la guerre ; la nécessité de porter secours à un être vivant en danger de mort. Au fil des chapitres la parole passe de héros en héros nous entrainant vers un final étrange et bouleversant, le cœur battant.
Difficile de vous en raconter davantage sans déflorer le plaisir de la lecture, sachez cependant que ce roman particulièrement bien écrit et passionnant mérite bien plus qu’un coup d’œil et devrait vous emporter dans un monde imaginaire et fantastique auquel on pense encore bien longtemps après avoir refermé le roman. A lire !