Si, comme tant d’autres rêveurs bédéphiles, vous avez caressé un jour l’espoir de suivre les pas de Tintin et Haddock à la recherche d’un trésor comme celui de Rackham le Rouge, l’ouvrage dont il est question ici est pour vous. Car À la recherche du trésor perdu n’est ni un roman, ni une BD, ce n’est pas une fiction mais bel et bien la clef d’une véritable chasse au trésor.
Rappelant, dans sa démarche, la fameuse « Chouette d’Or » de Max Valentin (une chasse au trésor lancée en 1993 et qui n’a, à ce jour, toujours pas de gagnant ! Valentin est aujourd’hui décédé, et sa chouette encore cachée dans la nature), la quête proposée par Julien Alvarez et les Éditions du Trésor consiste à résoudre onze énigmes composées chacune d’une illustration, d’une grille de jeu (mots croisés, sudokus, etc.) et d’un petit texte énigmatique faisant référence à un classique de la littérature d’aventure. Cela va sans dire, si vous vous lancez dans l’action, préparez-vous à y consacrer du temps : l’exercice sera beaucoup plus complexe qu’un numéro entier de Télé 7 Jeux, et seule la résolution de toutes les énigmes (l’éditeur insiste bien sur le mot « toutes » !) permettra à l’esprit le plus vif d’aller planter le fer de sa pelle à l’endroit exact où est enterré l’objet des convoitises, un coffre plein de pièces d’or, d’argent, de diamants, saphirs et émeraudes, un trésor d’une valeur estimée à 50.000 euros !
La perspective de toucher le pactole est séduisante, mais le frisson qui courra le long de l’échine du découvreur, rendu au bon endroit, n’aura pas de prix ! Pour être celui ou celle-là, il faut donc avant tout vous procurer le joli bouquin, en librairie depuis le 4 mai. L’objet, à feuilleter, palper, lire et contempler, est lui-même très beau et habillé d’un large bandeau où figure la photo du coffre et de son scintillant contenu. À l’intérieur de l’ouvrage de 52 pages à la couverture cartonnée, la composition est de qualité, et les illustrations font honneur aux titres illustres évoqués par les énigmes. Parmi les héros convoqués par Julien Alvarez, on rencontre Edmond Dantès, Alice, Esmeralda et, bien sûr, Sherlock Holmes (dont il faudra se montrer digne) et, que le grand cric me croque, le chevalier François de Hadoque…
Les Éditions du Trésor fournissent quelques précisions utiles à tous les apprentis chasseurs. Sachez donc que le coffre est enterré en France métropolitaine, qu’une carte IGN sera indispensable pour tracer votre chemin et marquer d’un X le lieu où vous irez creuser ! Une page Facebook a également été créée pour porter assistance aux chercheurs les plus désorientés (et donc ne pas faire regretter leur achat aux acquéreurs du livre les moins perspicaces). Voilà, amis joueurs, vous avez les données en main, à présent je vous laisse, il faut absolument que je retrouve l’endroit où j’ai remisé ma bêche…